France/Justice/ONU: Appel à l´abolition universelle de la peine de mort

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« Chaque exécution peut tuer un innocent », déclare le président J. Chirac

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ROME, Lundi 2 avril 2001 (ZENIT.org) – « L´abolition universelle » de la peine de mort, et dans l´immédiat, un « moratoire général » des exécutions ont été demandés vendredi 30 mars par le président français, Jacques Chirac, devant la Commission des droits de l´homme de l´ONU à Genève, au Palais des Nations. « Nulle justice n´est infaillible, chaque exécution peut tuer un innocent », ajoutait le président français.

L´appel du président Chirac avait pour cadre un discours de droit humanitaire sur le respect de la vie humaine et de l´environnement. C´était la première fois qu´un président français s´adressait à cette commission.

Après son appel à l´abolition universelle de la peine de mort, le président français ajoutait: « Plus de cent vingt pays l´ont abolie, rejoints chaque année par trois ou quatre nouveaux Etats à mesure que s´enracine la conviction qu´en aucun cas la mort ne peut constituer un acte de justice. En outre, nulle justice n´est infaillible, et chaque exécution peut tuer un innocent. Et que dire d´exécutions de mineurs ou de personnes souffrant de déficience mentale? ». Ce passage clef du discours du chef de l´Etat était immédiatement repris par les journaux télévisés. Ils soulignaient que l´appel s´adressait en particulier à la nouvelle administration des Etats-Unis.

Pour ce qui est de la préservation de l´environnement, le président Chirac déplorait « à l´heure du réchauffement climatique, l´inquiétante et inacceptable remise en cause du protocole de Kyoto », de 1997, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il invitait en particulier « tous les pays industrialisés » à le mettre en œuvre « intégralement et sans retard ». M. Chirac invoquait « le droit des générations futures », « face aux atteintes à la biodiversité, disait-il, au moment où l´on voit s´étendre les déserts et poindre une crise majeure de l´eau douce ».

Pour ce qui est des droits de l´homme, Jacques Chirac dénonçait « la monstrueuse et mystérieuse violence de l´homme à l´égard de l´homme » et la « tentation de toute société d´opprimer autant que de protéger ».

Et en ce qui concerne le paysage français des droits de l´homme, le président n´hésitait pas à reconnaître des manques, en particulier pour ce qui est de la situation « dans les prisons », de « l´état de la présomption d´innocence », de « la persistance de la pauvreté », « des réflexes racistes parfois »: des « domaines » où la France « peut et doit progresser ».

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ZENIT Staff

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