L’enquête diocésaine pour la béatification de Sœur Lucie de Fatima (1907-2005), a été solennellement clôturée le 13 février 2017, au carmel de Coimbra (Portugal). Mais le postulateur de la cause appelle à la patience et à la prudence, pour ne pas devancer le jugement de l’Eglise.
La cérémonie de clôture, en l’anniversaire de la mort de la voyante des apparitions de la Vierge Marie à Fatima (mai-octobre 1917), a été présidée par l’évêque de Coimbra, Mgr D. Virgílio Antunes. Le dossier de 15 000 pages – résumé dans la « positio » – va à présent être déposé auprès de la Congrégation pour les causes des saints au Vatican.
Le père Romano Gambalunga, postulateur de la cause, a appelé à la patience et à la prudence : le processus exige du temps et il ne faut pas agir « à la hâte » mais « approfondir » la vie de Sœur Lucie, a-t-il expliqué à l’agence catholique des évêques portugais, Agencia Ecclesia.
Le carme a souligné que Sœur Marie Lucie de Jésus et du Cœur immaculé « est devenue sainte au fil des ans, non pas à cause des apparitions », mais à travers « l’expérience spirituelle » de la vie religieuse au carmel de Coimbra.
En 2008, Benoît XVI avait permis l’ouverture anticipée du procès en béatification, en dispensant du délai de cinq ans habituellement requis après la mort d’une personne.
La prochaine étape doit être désormais la reconnaissance des « vertus héroïques » de Sœur Lucie. Ensuite, il faudra la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession, pour ouvrir la voie à sa béatification.
Le 13 mai 1917, en plein cœur de la première Guerre mondiale, la Vierge Marie est apparue, sous l’apparence d’une « femme revêtue de soleil » à la « Cova da Iria », près de Fatima, à trois pastoureaux, cousins : Lucie dos Santos et Jacinthe et François Marto. La Vierge Marie leur recommandait de prier intensément pour la conversion des pécheurs.
Les apparitions se renouvelèrent 6 fois en 1917, la dernière, le 13 octobre. François mourut en 1919 et Jacinthe en 1920, année de la reconnaissance des apparitions par l’Eglise.
C’est Lucie, entrée en 1948 au Carmel Sainte-Thérèse de Coimbra, qui mit par écrit le message de la Vierge Marie. La dernière partie a été révélée en 2000.