Europe : Cellules souches, les évêques déplorent le désaccord

Print Friendly, PDF & Email

Réaction des évêques

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

CITE DU VATICAN, Jeudi 4 Décembre 2003 (ZENIT.org)– « Nous regrettons que le Conseil des Ministres ne soit pas parvenu à un accord aujourd’hui sur les restrictions éthiques pour le financement communautaire de la recherche sur les cellules souches », estiment les évêques européens.

Le Conseil des Ministres de l’Union Européenne du 3 décembre 2003 n’est pas parvenu à un accord sur des recommandations éthiques pour le financement de la recherche sur les cellules souches. La proposition de la Commission européenne ainsi que le compromis mis au point par la présidence italienne de l’Union Européenne et le Gouvernement portugais ont été rejetés. Mgr Noël Treanor, Secrétaire Général de la COMECE (www.comece.org) a fait la déclaration suivante :

Nous regrettons que le Conseil des Ministres ne soit pas parvenu à un accord aujourd’hui sur les restrictions éthiques pour le financement communautaire de la recherche sur les cellules souches. Nous nous inquiétons du fait que ce pourrait être à la Commission Européenne de prendre les décisions concernant ce type de recherche dans un contexte d’incertitude légale et éthique1.

Les préoccupations éthiques soulevées par une recherche qui entraîne la destruction d’embryons humains sont basées sur des convictions religieuses et séculaires, ainsi que sur des faits historiques et scientifiques. Elles sont partagées par l’Église catholique et d’autres Églises chrétiennes2 ainsi que par beaucoup d’autres qui étudient la questions sous des perspectives différentes.

Il convient de souligner que la question traitée lors du Conseil des Ministres d’aujourd’hui n’était pas de savoir si ce type de recherche devait être légalement autorisée dans l’Union Européenne. Ceci relève de la compétence des États membres. La question était de savoir si ce type de recherche devait recevoir des fonds du budget de la Communauté Européenne et, de ce fait, de la contribution de tous les États membres.

Cette décision n’est pas neutre d’un point de vue éthique. Accepter que des fonds communautaires puissent être utilisés pour la recherche sur des cellules souches embryonnaires, et plus particulièrement pour l’obtention de cellules souches embryonnaires, revient à conférer une certaine légitimité aux techniques utilisées pour obtenir ces cellules souches, autrement dit, la destruction d’embryons humains. Où que l’on se place dans ce débat, son importance fondamentale pour notre compréhension de l’être humain et de la société est indéniable. L’incapacité du Conseil des Ministres à parvenir à un accord aujourd’hui est la conséquence évidente de la sensibilité éthique particulière de cette question. Les décisions de cette nature devraient, conformément au principe de subsidiarité, être prises par les États membres.

NOTES

(1 ) Pour connaître la position de la COMECE sur les orientations éthiques pour le financement communautaire de la recherche sur les cellules souches, voir aussi les communiqués de presse sur la proposition de la Commission (http://www.comece.org/comece.taf?_function=archive&idnr=10388&language=fr) (9 juillet 2003) et les amendements du Parlement (http://www.comece.org/comece.taf?_function=ecosoc&_sub=_bio&id=3&language=fr) (19 novembre 2003)

(2) Voir par exemple l’appel conjoint du Président de la Conférence épiscopale catholique allemande et du Conseil de l’Église protestante en Allemagne (http://dbk.de/presse/pm2003/pm2003112403.html) (24 novembre 2003) et la déclaration du Saint Synode de l’Église de Grèce (25 novembre 2003)

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel