Enseignement du Coran à l’école ? Mise au point du card. Martino

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Le droit réciproque à la liberté religieuse

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ROME, Vendredi 10 mars 2006 (ZENIT.org) – « La liberté religieuse est un droit humain fondamental inhérent à tout être humain, qui doit être défendu et promu », insiste le cardinal Martino, qui re-situe ainsi sa déclaration du 9 mars (cf. Zenit 9 mars) sur l’éventualité de l’enseignement du Coran dans les écoles. Il souligne que c’est un droit réciproque « qui comporte un devoir qui doit être valable pour tous, en tout lieu ». Aussi réclame-t-il la « réciprocité », en citant les Rapports sur la persécution des chrétiens dans le monde (cf. Zenit du 5 au 9 mars).

En marge du congrès de trois jours (9-11 mars) organisé au centre Saint-Louis de France, sur le thème « les Voies de la paix » (cf. www.saintlouisdefrance.it), le cardinal Martino avait répondu aux questions d’une télévision italienne, et l’interprétation de ses propos a déclenché un débat assez vif.

Le président de Justice et Paix a ainsi voulu remettre ses propos dans le contexte de son exposé de façon à assurer une « évaluation sereine » et une « compréhension correcte » de ses propos et éviter « toute interprétation partisane et parfois source d’erreur ».

« Je suis convaincu, disait-il aujourd’hui au micro de Radio Vatican, que l’application d’un principe est une chose complexe qui nécessite de nombreux passages et de sages considérations. A ce propos, il serait bien que l’on lise ce qu’affirme le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise aux nn. 421 et 422. La disponibilité que j’ai manifestée à l’insertion de l’enseignement de la religion musulmane dans l’emploi du temps de l’école en Italie, doit être considérée avec cette évaluation prudente qui comporte de la part de la communauté musulmane, le respect et la mise en valeur du christianisme et des valeurs qui, inspirés par eux, ont donné une forme à la culture et à l’identité du monde occidental ».

Et de préciser : « Je n’ai pas eu l’intention de minimiser le devoir de la réciprocité : si la liberté religieuse est un droit humain fondamental, expression forte de la vérité, et de la doctrine chrétienne, elle doit être valable aussi dans ces pays où de fait les chrétiens, lorsqu’ils sont persécutés, sont marginalisés. Il suffit de lire à cet égard un Rapport sur la liberté religieuse pour se rendre compte de combien sont délicates les situations que vivent les chrétiens dans des contextes caractérisés par d’autres majorités religieuses. Je considère même que l’on doit commencer à réclamer avec une plus grande vigueur la réciprocité ».

A propos du fondamentalisme, le cardinal Martino précisait, à propos de sa conférence à Saint-Louis (cf. Zenit, 9 mars) : « Lorsque j’ai parlé du fondamentalisme laïciste et de fondamentalisme religieux, j’entendais me référer à deux positions qui nient une correcte présence de la religion dans l’espace public, parce que le premier nie cet espace et le second l’occupe ».

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ZENIT Staff

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