El Salvador : Le pape souhaite une paix durable pour le pays

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Audience de Benoît XVI au nouvel ambassadeur d’El Salvador près le Saint-Siège

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ROME, Mardi 19 octobre (ZENIT.org) – Benoît XVI a souhaité que le processus de paix signé en 1992 pour mettre fin à la longue guerre civile qui a ensanglanté le Salvador pendant douze ans, « se confirme quotidiennement ».

Le pape a reçu, le 18 octobre au Vatican, le nouvel ambassadeur du Salvador près le Saint-Siège, Manuel Roberto López Barrera, venu lui présenter ses lettres de créance.

Avec force, le pape a aussi invité les chrétiens du Salvador à ne pas rester neutres face à l’agressivité des sectes.

Dans son discours, Benoît XVI a salué « l’effort » du Salvador « dans l’édification d’une société toujours plus harmonieuse et solidaire » après les Accords signés en 1992. « Le peuple salvadorien éprouvera une grande joie, par son esprit de sacrifice et de labeur, si le processus de paix se confirme quotidiennement et si les décisions destinées à favoriser la sécurité civile sont mises en œuvre », a-t-il estimé.

Evoquant le pays comme une terre « d’immenses richesses naturelles » qu’il faut « conserver et protéger à tout prix » pour les transmettre « aux nouvelles générations », le pape a souhaité que les Salvadoriens puissent bénéficier de « l’aide nécessaire pour renoncer définitivement aux causes d’affrontements ». Il les a invités à remplacer « les inimitiés par une compréhension réciproque et par la sauvegarde de l’intégrité des personnes et de leurs biens ».

« Pour obtenir ces biens », a ajouté le pape, il faut savoir « que la violence n’obtient rien mais ne fait qu’empirer les choses, et conduit à une impasse ». « La paix, au contraire, est l’aspiration de tout homme digne de ce nom ». Elle est aussi « un devoir auquel tous doivent coopérer sans hésiter », a-t-il ajouté.

Les sectes : une réponse religieuse facile

Devant le nouvel ambassadeur salvadorien, Benoît XVI a aussi évoqué les liens qui unissent les Salvadoriens à la Chaire de Pierre. Un patrimoine à « consolider de manière juste et ordonnée », a-t-il expliqué.

L’Eglise au Salvador, « par son indépendance et sa liberté, cherche à servir la promotion du bien commun dans toutes ses dimensions et à favoriser ces conditions qui permettent le développement intégral » de la personne humaine, a-t-il ajouté.

Et de s’élever contre « la présence agressive des sectes » dans ce pays à majorité catholique. Elles apparaissent « comme une réponse religieuse facile et commode mais qui, en réalité, bouleversent la culture et les coutumes qui, depuis des siècles, ont modelé l’identité salvadorienne, assombrissant aussi la beauté du message évangélique et compromettant l’unité des fidèles autour de leurs pasteurs ».

Le pape a aussi rappelé l’importance de l’Eglise pour « éradiquer la pauvreté » et « lutter contre la violence, l’impunité et le trafic de drogue qui cause tant de dommage, surtout parmi les jeunes ».

Il a enfin souligné l’importance de prendre soin « des malades et des personnes âgées » mais aussi de « défendre la dignité inviolable de la vie humaine de sa conception jusqu’à son terme naturel – comme le proclame aussi la Constitution du pays -, la valeur de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme et le droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions morales et spirituelles ».

Né en 1945, le nouvel ambassadeur d’El Salvador près le Saint-Siège est architecte de formation. Il a rempli les charges de directeur du Bureau pour les événements et les relations publiques auprès du secrétariat d’informations de la présidence de la République (1994-1997) ; directeur du protocole à l’Assemblée législative (1997-2008) ; directeur général du protocole auprès du Ministère des Affaires étrangères (2009-2010).

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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