« L’expérience même d’être ensemble, de se serrer la main, sans renier ni mettre de côté son identité et ses traditions », a montré à tous « la possibilité d’une coexistence pacifique, interdisant toute forme de violence verbale ou physique ou de visions fondamentalistes qui plient le nom de Dieu à des projets de conquête ou de pouvoir. »
C’est ce qu’a dit le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, lors d’une liturgie au Collège pontifical maronite d’Urbe, à Rome, samedi après-midi 9 février 2019, indique L’Osservatore Romano en italien du 12 février. Présidée par Mgr François Eid, procureur du patriarcat maronite près le Saint-Siège et recteur du Collège maronite, elle a eu lieu à l’occasion de la solennité de saint Maron, patron et fondateur de l’Église maronite et du Liban.
Pour le cardinal Sandri, le Liban, « laboratoire de la coexistence et de la paix » doit « être en première ligne de ce nouveau chemin d’espérance et de réconciliation ». Et l’Église maronite, dans ses pasteurs et ses fidèles, a une responsabilité particulière. « Les tensions sociales et l’instabilité politique, les défis de l’accueil, la lutte contre toute forme d’abus ou de contre-témoignage à l’esprit de l’Évangile chez les personnes consacrées et les laïcs » attendent des réponses pour que les divisions à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté chrétienne ne soient pas fomentées. D’où l’invitation du cardinal à surmonter chaque obstacle et défi, avec confiance et détermination, en regardant la sainteté du saint patron et fondateur, saint Maron.
Rappelant le jour de prière et de réflexion pour la paix au Moyen-Orient, tenu le 7 juillet 2018 à Bari avec le pape, ainsi que la récente visite apostolique aux Émirats arabes unis, le cardinal Sandri a souligné la nécessité d’étudier et de diffuser le contenu de la déclaration signée par le pape et par le Grand Imam d’Al-Azhar («Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune», le 4 février 2019). Le dicastère, a-t-il dit, l’enverra à tous les chefs des Eglises catholiques orientales afin de la diffuser au sein de leurs communautés respectives, en premier lieu celle du Collège pontifical maronite, dédié à la formation de futurs prêtres.
Le card. Sandri avec les pères mékhitaristes © Vatican Media
Église maronite : être ensemble, sans renier son identité, par le cardinal Sandri
Solennité de saint Maron, patron et fondateur de l’Église maronite et du Liban