Douze correspondances entre le supplice de Jésus et l’homme du suaire

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Benoît XVI a évoqué ces « correspondances » relevées par les experts

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ROME, Lundi 3 mai 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a souligné, dimanche 2 mai, dans la cathédrale de Turin que le Saint-Suaire est un « linge sépulcral qui a enveloppé le corps d’un homme crucifié qui correspond en tout à ce que les Evangiles disent de Jésus ».  

Le pape n’a rien dit de plus, laissant, comme à son habitude, la science faire son travail, lui, s’en tenant au domaine qui est le sien, la théologie, la spiritualité, la pastorale. Il a donné une nouvelle clef de lecture du Saint-Suaire : c’est une « icône du Samedi Saint ». 

Mais quelles sont donc ces correspondances entre les blessures de l’homme dont l’image est imprimée mystérieusement sur le « recto » (le verso ne porte pas l’image) du linceul de lin ? Des études se sont penchées sur elles, notamment celles de Emanuela Marinelli et du statisticien Bruno Barberis. 

Pour Bruno Barberis, directeur du Centre international de Turin sur le Saint-Suaire, les blessures de l’homme du suaire de Turin indiquent que cet homme a été crucifié selon le supplice romain, avec des spécificités typiques du supplice infligé à Jésus selon les Évangiles. Selon l’expert, il y a une chance sur des millions pour que ce linceul, portant les marques d’un supplice si spécifique ne soit pas celui qui a enveloppé le corps de Jésus de Nazareth. 

Emanuela Marinelli, professeur en sciences naturelles et géologiques, membre du Centre romain de « Sindonologie » – en Italie, suaire se dit « sindone » -, organisatrice du congrès mondial « Sindone 2000 », auteur de plusieurs livres et collaboratrice du site officiel de l’Eglise catholique sur le Saint-Suaire a relevé ces correspondances.  

Nous en signalons douze, en faisant remarquer aussi l’antériorité des traces de sang par rapport à l’impression de l’image. 

1 – La flagellation est trop importante pour être un « prélude » à la crucifixion. L’homme du suaire a en effet reçu 120 coups au lieu des 21 « ordinaires » . Cela correspond au récit évangélique indiquant que Pilate voulait relâcher Jésus, et la flagellation devait être le seul châtiment pour contenter la foule. 

2 – Le couronnement d’épine – en fait un casque d’épines – est insolite : cela correspond au récit indiquant que Jésus était accusé de vouloir être « plus que César » en se disant « le Roi des Juifs ». 

3 – Différentes blessures (nez, genoux notamment) correspondant aux coups infligés par les soldats ou aux chutes de la Via Dolorosa. 

4 – Le transport du « patibulum », la poutre transversale de la croix, correspondant aux descriptions du « Chemin de Croix » de Jésus. L’homme du suaire porte sur ses épaules la marque de contusions dues au port prolongé d’un poids de ce type. 

5 – La suspension à la croix par des clous, au lieu des cordes, plus commune. La forme et la dimension des clous correspond, selon les experts, aux clous conservés à Rome en la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem où ont été conservées les reliques de la Passion rapportées par la mère de l’empereur Constantin, sainte Hélène de Jérusalem. 

6 – L’absence de la fracture des jambes, infligée par les Romains pour accélérer la mort des crucifiés : les évangiles disent que Jésus était déjà mort lorsque les soldats romains sont venus achever les condamnés et ils n’ont brisé que les jambes des deux autres condamnés crucifiés avec lui. 

7 – La blessure au côté a été infligée après la mort, avec une coulée de sang et de sérum, comme le rapporte saint Jean (ch. 19). Le pape a souligné particulièrement les signes de cette blessure dans sa méditation.  

8 – Le corps n’a pas été lavé : cette mort violente a été suivie d’une sépulture faite à la hâte, comme les évangiles le précisent, étant donné l’approche du sabbat, en ce vendredi soir.  

9 – Mais de la myrrhe et de l’aloès ont été appliqués sur le corps : les deux onguents apportés par Nicodème. 

10 – Le corps est enveloppé d’un linceul précieux, ce qui ne pouvait être le cas pour un condamné de droit commun : l’importance de l’homme du suaire se déduit de ce linceul coûteux, tissé d’une seule pièce, avec des fils de lin filés à la main.  

11 – Pas de trace de terre sur le linceul. Le corps enveloppé par le linceul a été déposé dans un tombeau de pierre et non dans une fosse commune : les évangiles rapportent comment Joseph d’Arimathie a donné son tombeau « taillé dans le roc » pour y porter Jésus. 

12 – Les traces indiquent que le supplicié est resté peu de temps enveloppé dans le linceul : pas de trace de décomposition. 

Ajoutons enfin que les traces de sang sont antérieures à l’impression de l’image (sous le sang, pas d’image) : elle s’est donc formée après le supplice. Comme la résurrection après la Passion. 
 

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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