Des enfants à la carte : un attentat contre l’éthique, selon Mgr Sgreccia

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Ancien président de l’Académie pontificale pour la vie

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ROME, Mercredi 4 mars 2009 (ZENIT.org) – La proposition d’une clinique de fertilité de Los Angeles (Etats-Unis) d’offrir aux futurs parents la possibilité de choisir le sexe de leur enfant ou certains traits physiques comme la couleur de leurs cheveux ou de leurs yeux, représente une grave atteinte éthique, avertit Mgr Elio Sgreccia.

L’ancien président de l’Académie pontificale pour la vie a commenté sur Radio Vatican, ces propositions du centre médical Fertility Institutes.

Pour avoir un enfant ‘à la carte’, la clinique se fonderait sur le diagnostic génétique préimplantatoire (DPI), qui consiste à sélectionner des embryons. Jusqu’ici, il avait été appliqué pour sélectionner des embryons qui n’avaient pas de maladies héréditaires ; les autres embryons étaient éliminés. Maintenant, cette technique s’applique aussi aux goûts esthétiques.

« Ce n’est pas la première fois que l’on voit ce type d’annonces qui ont pour but de multiplier la clientèle », affirme le prélat. « Il s’agit en tous cas d’une opération éthiquement incorrecte et préjudiciable à la dignité de l’être humain, parce qu’elle cherche à manipuler le corps, et à le transformer selon ses goûts ».

« Tout comme il est illicite qu’un enfant qui présente ou pourrait présenter des défauts, soit éliminé par une sélection négative, il est aussi illicite de faire une sélection qui obéisse uniquement aux souhaits des parents », a-t-il expliqué.

Selon Mgr Sgreccia, il s’agit d’un « exemple typique d’une science qui ne se met pas au service du bien mais des souhaits » des parents, au détriment, dans ce cas, des enfants. « Quand on viole une règle de la création, si délicate, la loi devrait sensibiliser dans ce domaine ».

« Il est désormais possible de constater que l’instinct de manipulation – qui était réalisable jusqu’à un certain point durant la période du nazisme, ne connaissant pas ce qui, aujourd’hui au contraire, est connu – est passé outre l’abolition des régimes absolus », dénonce-t-il.

« Malheureusement, ce type d’instinct de domination est inhérent à l’homme s’il n’est pas freiné par la morale et la loi, et survit aussi dans des régimes qui ne sont pas absolus », a-t-il ajouté. Cet instinct n’est donc plus « favorisé par un régime qui veut des résultats de caractère biopolitique, mais par les intérêts de ceux qui ont de l’argent et des caprices pour jouer avec la vie des autres ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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