« Dans les Evangiles, rien ne laisse penser que Dieu ne pardonne pas les péchés de celui qui est bien disposé et demande d’être embrassé de nouveau. Mais la grâce de Dieu est toujours exigeante. Celui qui l’a reçue doit apprendre à en faire autant », explique le pape François qui a poursuivi ses catéchèse sur la prière du « Notre Père » lors de l’audience générale de ce mercredi de Pâques, 24 avril 2019.
« L’amour appelle l’amour, le pardon appelle le pardon », a insisté le pape François.
Il a ensuite salué les francophones de France, de Suisse, de Guyane, et du Liban.
Voici la synthèse en français de la catéchèse du pape François, lue par Mgr Jean Landousies, lazariste, chef de la section française de la Secrétairerie d’Etat.
AB
Chers frères et sœurs, aujourd’hui, nous complétons la catéchèse sur la cinquième demande du Notre Père. Il y a toujours une dette impossible à restituer à Dieu : il nous aime infiniment plus que nous l’aimons. Et même si nous nous engageons à vivre selon les enseignements chrétiens, il y aura toujours dans notre vie quelque chose dont il faudra demander pardon. C’est pour cela que nous implorons : «remets-nous nos dettes».
Mais Jésus joint à cette imploration une seconde expression qui ne fait qu’un avec la première :«comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs» (Mt 6, 12). La relation de bienveillance de Dieu est appelée à se traduire dans une relation nouvelle que nous vivons avec nos frères. Le Dieu bon nous invite à être bons, comme lui. Dans les Evangiles, rien ne laisse penser que Dieu ne pardonne pas les péchés de celui qui est bien disposé et demande d’être embrassé de nouveau. Mais la grâce de Dieu est toujours exigeante. Celui qui l’a reçue doit apprendre à en faire autant.
L’amour appelle l’amour, le pardon appelle le pardon. Jésus insère dans les relations humaines la force du pardon. Dans la vie, tout ne se résout pas avec la justice. Surtout là où on doit mettre une limite au mal, il faut aimer au-delà de ce qui est dû, pour recommencer une histoire de grâce. A la loi du talion, Jésus substitue la loi de l’amour. Par une parole, une embrassade, un sourire, nous pouvons transmettre aux autres ce que nous avons reçu de plus précieux: le pardon.
En italien, le pape a salué les francophones:
Je salue cordialement les pèlerins venant de France et de Suisse, en particulier les jeunes de Guyane française, et les Guides du Liban ! En ce temps où nous célébrons la Résurrection du Seigneur, n’ayez pas peur de manifester que Jésus est vivant, qu’il est votre vie! Bonnes fêtes pascales à tous et que Dieu vous bénisse.
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