Le pape François a reçu le réalisateur américain Martin Scorsese, son épouse Helen Morris et deux de ses enfants, le 30 novembre 2016, au Vatican. Une audience qui avait lieu dans le cadre de l’avant-première du film « Silence » sur une mission jésuite au Japon au 17e siècle, au temps de la persécution des chrétiens.
D’après un communiqué du Saint-Siège publié après la rencontre, un des producteurs du film et son épouse, étaient également présents. Ils étaient accompagnés par Mgr Dario Edoardo Viganò, préfet du secrétariat pour la communication.
La rencontre « très cordiale » a duré une quinzaine de minutes, précise la note. Le pape a confié à ses hôtes qu’il avait lu le roman Silence de l’écrivain japonais Shusaku Endo, publié en 1966, qui a inspiré le film.
Ce roman historique raconte l’histoire du jeune missionnaire portugais Sebastião Rodrigues, envoyé au Japon pour sauver l’Église locale et enquêter sur l’apostasie de son mentor, Cristóvão Ferreira (1580-1650), supérieur religieux des jésuites sous l’oppression du shogunat Tokugawa. En 1633, Ferreira fut capturé et abjura après avoir été torturé pendant cinq heures.
Durant l’audience, le pape a aussi parlé des « semailles » des jésuites au Japon et du « Mémorial des 26 Martyrs », chrétiens exécutés en 1597 à Nagasaki, marquant le début de plus de deux siècles de persécution.
Martin Scorsese a offert au pape deux tableaux sur le thème des « chrétiens cachés » et sur une Vierge très vénérée dans l’archipel nippon, œuvre d’un artiste japonais du 18e siècle. Lorsqu’en 1865 le gouvernement du Japon permit aux missionnaires, expulsés deux siècles plus tôt, de revenir dans le pays, ils y ont trouvé quelque 10 000 fidèles qui avaient gardé la foi de façon cachée dans les familles : les « chrétiens cachés ».