Le pape François a reçu le président de la République de Chypre, M. Nicos Anastasiades, samedi 15 février 2014, au Vatican: au coeur des échanges, la situation au Moyen-Orient et le rôle des communautés chrétiennes pour « la construction d’un avenir de bien-être matériel et spirituel ».
Nicos Anastasiades a également rencontré le Secrétaire d’Etat Mgr Pietro Parolin, accompagné de Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les États.
<p>Les échanges ont exprimé la préoccupation du Saint-Siège et de Chypre pour « l’instabilité politique de la région du Proche et du Moyen-Orient », où les populations civiles vivent « de grandes souffrances », indique le communiqué du Vatican.
Le voeu que les communautés chrétiennes « puissent continuer à offrir leur contribution à la construction d’un avenir de bien-être matériel et spirituel » dans les différents pays du Moyen-Orient, a été formulé.
Les discussions « cordiales » ont aussi souligné « les bonnes relations entre le Saint-Siège et la République de Chypre ».
Il a été fait mention « de plusieurs questions d’intérêt commun, telles que le rôle positif de la religion dans la société et la protection du droit à la liberté religieuse ».
Les échanges ont salué également « la reprise des négociations pour une solution commune à la situation actuelle de l’île ».
Le pape Benoît XVI s’est rendu à Chypre en juin 2010: un succès notamment du point de vue oecuménique, avait alors souligné le P. Lombardi. Et il avait reçu le président précédent, M. Demetris Christofias, au Vatican en 2012, au moment où Chypre assurait pour la première fois la présidence du Conseil de l’Union européenne (juillet-décembre 2012): les échanges avaient également naturellement porté sur la situation en Europe.
Selon des chiffres de l’Aide à l’Eglise en détresse, les catholiques représentent seulement 1,4% de la population chypriote (les orthodoxes 66% et les musulmans 22%).
L’Église orthodoxe de Chypre est l’une des plus anciennes Églises orthodoxes du monde. Le patrimoine culturel de l’Eglise a été largement détruit au nord de l’île, territoire occupé depuis 1974 par l’armée turque.