Le pape François présidera la messe marquant le centenaire de la naissance de Jean-Paul II lundi prochain, 18 mai 2020, à 7 heures, dans une basilique Saint-Pierre désinfectée, indique le Vatican, photos à l’appui.
Andrea Arcangeli, vice-directeur de la Direction de la santé et de l’hygiène de la Cité du Vatican, explique au micro de Radio Vatican de quoi il retourne, avec toutes les précautions nécessaires pour préserver le patrimoine: « Tout d’abord, une petite prémisse: la désinfection est une procédure assez simple mais qui implique une série de phases. Tout d’abord, vous devez effectuer le nettoyage classique avec les solutions de nettoyage habituelles au savon et à l’eau. »
La seconde phase utilise du chlore: « Ensuite, vous devez utiliser des substances qui sont, comme dans le cas d’aujourd’hui, pulvérisées sur les surfaces et qui ont pour objectif de réduire quantitativement la charge bactérienne et virale sur les surfaces elles-mêmes. Il est clair que l’abolition totale ne peut pas être réalisée: ce serait la stérilisation, qui se fait en salle d’opération. Mais il est important de réduire considérablement la charge virale. Aujourd’hui, des solutions à base de chlore ont été utilisées. Il est clair que ces substances doivent être utilisées de manière appropriée, car elles peuvent endommager des surfaces précieuses, dont les œuvres d’art ici, bien sûr, nous sont très chères. Par conséquent, elles doivent être utilisées avec la prudence requise. »
Ont ainsi été « sécurisés », précise-t-il, « pratiquement tous les espaces où il y a un plus grand passage. Donc on va des sols aux autels, à la sacristie, aux escaliers …, toutes les surfaces… Il n’y a pas de difficultés majeures… Il est clair que maintenant, en utilisant ces substances, en particulier des solutions à base de chlore, nous devons apporter une attention particulière à leur distribution, mais nous n’avons pas de problèmes particuliers ».
Vatican News rappelle que « dans le cadre d’une négociation avec la Conférence épiscopale italienne, le gouvernement italien a accepté d’avancer au 18 mai la reprise des célébrations publiques dans les églises du pays (initialement prévue pour début juin), après plus de deux mois d’interruption. Le choix a été fait de ne pas fixer un nombre maximal de personnes autorisées pour les rassemblements religieux, mais de déterminer un seuil limite au cas par cas, selon la taille des églises. Dans ce contexte, les vastes espaces des basiliques majeures nécessitent naturellement des aménagements spécifiques pour assurer la sécurité des fidèles, des pèlerins et des touristes. En ce qui concerne la basilique Saint-Pierre, la Gendarmerie vaticane filtrera les accès en étroite collaboration avec la Police italienne, et des bénévoles de l’Ordre de Malte seront aussi aussi déployés afin de veiller à la sécurité des pèlerins ».
Car les quatre basiliques papales dépendent du Vatican: « Outre la basilique Saint-Pierre, les autres basiliques majeures à Rome sont les basiliques Sainte-Marie-Majeure et Saint-Jean-du-Latran (qui est aussi la cathédrale du diocèse de Rome), situées dans le centre de Rome, et Saint-Paul-Hors-Les-Murs, qui se trouve, elle, comme son nom l’indique, plutôt en périphérie. Bien que les lieux soient dispersés, ces basiliques relèvent de la souveraineté du Vatican et non de l’État italien. Depuis le début de la crise du coronavirus, les autorités vaticanes ont toutefois calé leurs mesures sur celles prises par le gouvernement italien, afin de limiter les risques de regroupement et donc de contagion. »