Catéchèse de Benoît XVI : S. Joseph-Benoît Cottolengo, ou la charité sacerdotale

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Vivre « dans le Christ et dans l’Eglise » pour « exercer la charité »

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ROME, Mercredi 28 avril 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a présenté deux prêtres témoins « exemplaires » de la charité lors de l’audience du mercredi et dans le cadre de l’Année sacerdotale : Léonard Murialdo et Joseph Benoît Cottolengo, auquel il rendra aussi hommage dimanche à Turin en rendant visite aux pensionnaires de la Petite maison de la Providence. Les deux saints ont d’ailleurs vécu à Turin, comme Don Bosco.

Benoît XVI a souligné que saint Léonard et saint Joseph Benoît « ont vécu leur ministère dans le don total de la vie aux plus pauvres, aux plus nécessiteux, aux derniers, trouvant toujours la racine profonde, la source inépuisable de leur action dans le rapport avec Dieu, en puisant à son amour, dans la conviction profonde qu’il n’est pas possible d’exercer la charité sans vivre dans le Christ et dans l’Eglise ».

Le pape a mentionné le deuxième centenaire de l’ordination sacerdotale de saint Joseph-Benoît.

Le pape a résumé ainsi l’appel au service des plus pauvres : « Né en 1786 à Bra (Cunéo), il fonda l’Œuvre Petite maison de la divine Providence ou Cottolengo. Prêtre recherché par les pénitents et grand prédicateur auprès des étudiants, il fut bouleversé par la mort prématurée d’une jeune mère ».

Et cette femme venait de France. Le pape raconte ainsi l’événement fondateur : « Provenant de Milan, une diligence plus pleine que jamais arriva à Turin, dans laquelle s’entassait une famille française tout entière, dont la femme, avec ses cinq enfants, se trouvait dans un état de grossesse avancée et avec une forte fièvre. Après s’être rendue dans plusieurs hôpitaux, cette famille trouva un logement dans un dortoir public, mais la situation de la femme s’aggrava et plusieurs personnes se mirent à la recherche d’un prêtre. Par un mystérieux dessein, il croisèrent Cottolengo, et ce fut précisément lui qui, le cœur lourd et opprimé, accompagna cette jeune mère vers la mort, entourée du désespoir de toute sa famille ».

« Après avoir accompli ce douloureux devoir, continue le pape, la mort dans l’âme, il se rendit devant le Très Saint Sacrement et éleva cette prière : «Mon Dieu, pourquoi? Pourquoi as-tu voulu que je sois témoin ? Que veux-tu de moi ? Il faut faire quelque chose ! ». Se relevant, il fit sonner toutes les cloches, fit allumer les bougies et, accueillant les curieux dans l’église, dit : « La grâce est faite! La grâce est faite ! ». A partir de ce moment, Joseph Benoît Cottolengo fut transformé : toutes ses capacités, en particulier ses talents de gestion et d’organisation furent utilisés pour donner naissance à des initiatives de soutien aux plus nécessiteux ».

Le pape souligne que maison par maison ce sont de vraies petites villes qui ont été édifiées par le saint, puis, à côté, « il voulut fonder également cinq monastères de sœurs contemplatives et un d’ermites, et les considéra parmi ses réalisations les plus importantes : une sorte de «cœur» qui devait battre pour toute l’Œuvre ».

Ses dernières paroles sont une invocation de la miséricorde : « Il mourut le 30 avril 1842, en prononçant ces paroles : «Misericordia, Domine ; Misericordia, Domine. Bonne et sainte Providence… Sainte Vierge, c’est à vous à présent». Sa vie, comme l’écrivit un journal de l’époque, avait été «une intense journée d’amour». »

Anita S. Bourdin

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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