© Mgr Bernard Podvin

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Carême et vie

La révision de la loi de bioéthique en France

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CARÊME ET VIE !
Nous entrons en Carême le 14 de ce mois. Parmi toutes les conversions auxquelles le Seigneur nous presse, en  ce temps liturgique, l’actualité  vient susciter une dimension  sur laquelle je me fais  insistant : la révision de la loi de bioéthique se profile à grands pas. Notre conscience,  éclairée par la prière,  et le discernement,  ne peut ignorer ce rendez-vous crucial.
S’il est une oraison, s’il est un jeûne, s’il est une charité qui, en ce Carême 2018 doivent s’intensifier, ce sera  dans le refus absolu  de transformer la démarche éthique en suivisme: ce n’est pas parce que l’évolution scientifique est un véritable tapis roulant que la conscience doit entériner sans trier. Une candeur fascinée,  comme une démission devant l’abyssal sont deux attitudes inacceptables.
La complexité rend d’autant plus exigeant le travail méthodique de compréhension des enjeux, et d’autant plus nécessaires  les choix prophétiques. Un jeûne qui « plait à Dieu » sera celui de servir la vie humaine (de sa conception à sa fin)  de toute notre intelligence et de tout notre cœur. Les neuf domaines que prétendent couvrir les États Généraux de la bioéthique sont vertigineux.  Comme dit le Pape François : « Si la technique, bien orientée peut produire des choses réellement précieuses pour la qualité de vie de l’être humain, elle peut aussi nous donner un terrible pouvoir, voire une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité ».
Le chrétien, en sa participation citoyenne, doit  encourager  ce qui est qualitativement bon, mais ne  rien concéder  à l’emprise dont parle le Pape. Le bien commun, le vivre ensemble et le consensus mou sont aujourd’hui trop souvent mis au même niveau d’appréciation ; de même que le banal, le légal et le moral sont trop souvent confondus. Puisse ce Carême vivifier en nous la grâce et la responsabilité  d’être chacun habité par une conscience !
Cette conscience  n’est pas une « place de marché » où l’emporte celui qui crie le plus fort. Elle est le « sanctuaire » dont parle si bien Vatican II. Elle puise aux sources de la Vie pour servir la vie.
Mgr Bernard Podvin
Missionnaire de la Miséricorde.

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Bernard Podvin

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