À quelques jours du voyage apostolique du pape François en Bulgarie (du 5 au 6 mai prochain), Kiril Kartalov, un correspondant du Comité pontifical des sciences historiques, exprime l’espoir que cette visite puisse être pour tous un motif de « relations fraternelles et solidaires toujours plus intenses et un fort encouragement pour le peuple bulgare à persévérer dans le but d’une société fondée sur la justice et la paix ».
La visite du pape, explique Kiril Kartaloff dans une interview à Vatican News en italien du 30 avril 2019, « témoigne également des racines chrétiennes du peuple bulgare » et « nous permet de renforcer l’amitié séculaire entre le Saint-Siège et la Bulgarie, soutenue par la dévotion envers les saints frères Cyrille et Méthode qui ont enraciné de manière providentielle le christianisme dans l’âme du peuple bulgare ».
« La Bulgarie, poursuit-il, est appelée à promouvoir et à témoigner des racines chrétiennes issues des enseignements des saints Cyrille et Méthode, toujours aussi actuelles et nécessaires que jamais : le travail de ces géants de l’évangélisation en Europe de l’Est constitue une contribution remarquable à la formation des racines chrétiennes communes de l’Europe. »
Les derniers préparatifs sont en cours pour la visite du pape François. La paroisse de Belene, dans le diocèse de Nicopoli, a préparé un cadeau spécial : une icône avec les quatre Bulgares Kamen Vicev, Pavel Dzidzjov et Josaphat Sisikov, prêtres assomptionnistes, martyrs, abattus pendant les années du régime communiste et béatifiés le 26 mai 2002 à Plovdiv par le pape Jean-Paul II. Avec eux, est représenté également bienheureux Eugène Bossilkov (1900-1952), évêque passioniste de Nicopoli, décédé en martyr sous le régime communiste et béatifié le 15 mars 1998 à Rome.
« Rechercher ce qui unit plutôt que ce qui divise »
Le thème du voyage du pape François, « Paix sur terre », est aussi le titre d’une encyclique de Jean XXIII, premier visiteur apostolique en Bulgarie. La nomination de Mgr Angelo Roncalli (futur pape Jean XXIII) en tant que visiteur apostolique en Bulgarie a eu lieu après son ordination épiscopale, qui s’est déroulée à Rome le 19 mars 1925.
« Sa première visite au Saint-Synode orthodoxe, raconte Kiril Kartaloff, a eu lieu très tôt, en août 1925. Le futur saint pape voulait insister sur la nécessité de rechercher ce qui unit plutôt que ce qui divise. »
« Dès les premiers jours de son arrivée » en Bulgarie, poursuit Kiril Kartaloff, « le représentant du Saint-Siège a commencé à faire connaissance avec les orthodoxes, les frères séparés », et « à croire que le chemin à suivre était de développer des relations amicales entre chrétiens ». Durant son séjour dans le pays (qui a duré 10 ans), Mgr Roncalli a jeté les bases de la fondation d’une délégation apostolique, dont il a été nommé premier représentant en 1931. Il a réussi, non sans peine, à réorganiser l’Église catholique, pour établir des relations amicales avec le gouvernement et la Maison royale bulgares et pour établir les premiers contacts œcuméniques avec l’Église orthodoxe bulgare.
« Son séjour en Bulgarie, explique Kartaloff, a donc contribué au développement de sa sensibilité œcuménique qu’il a eu l’occasion de développer davantage au cours de ses années passées en Turquie et en Grèce, jusqu’à la convocation du Concile œcuménique Vatican II. »
« Ce message de foi, souligne le professeur, est et reste le but recherché, afin que l’Orient et l’Occident chrétiens puissent se réunir pleinement pour faire mieux briller » l’Évangile, ensemble.
Logos du voyage en Macédoine et Bulgarie
Bulgarie : la visite du pape, "un fort encouragement pour le peuple bulgare"
Sur les pas des saints Cyrille et Méthode, « géants de l’évangélisation en Europe de l’Est »