Le pape François a reçu les membres de la Présidence collégiale de la Bosnie-Herzégovine, au Vatican, ce 24 février 2018. Au cœur des entretiens : les réformes actuelles en vue de l’entrée dans l’Union européenne, le dialogue interreligieux, la cohabitation pacifique et la réconciliation.
La présidence tripartite est actuellement composée de Dragan Covic (bosno-croate), qui préside pour 8 mois depuis le 17 juillet dernier, Bakir Izetbegovic (bosniaque), et Mladen Ivanic (bosno-serbe). Au cours de cette visite, ils ont également rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin ainsi que Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats.
Les échanges, a indiqué un communiqué du Saint-Siège publié par la suite, ont été l’occasion de renouveler l’engagement commun « à poursuivre sur le chemin d’une collaboration bilatérale constructive et à renforcer le dialogue et l’entente interreligieuse ». Les catholiques représentent 14% de la population de ce pays, à majorité chrétienne (52%) et à 45% musulmane.
Il a été question également du « contexte interne actuel, marqué par différents défis de nature économique et sociale, et par l’urgence de promouvoir des initiatives pour garantir un avenir aux nouvelles générations ». « L’exigence de poursuivre avec concorde le chemin des réformes, y compris dans la perspective de l’intégration du pays dans l’Union européenne, a été confirmée », peut-on lire dans la note. La candidature de la Bosnie-Herzégovine à l’entrée dans l’UE a été déposée en février 2016.
Les discussions ont encouragé par ailleurs à « garantir l’égalité effective » des peuples du pays, « en favorisant la cohabitation pacifique et un climat de réconciliation entre toutes les composantes de la société ». Enfin, quelques thèmes politiques ont été abordés, parmi lesquels « l’importance de la coopération entre les Etats de la Région ».
En tant que membre de la présidence tripartite, Dragan Covic avait accueilli le pape Jean-Paul II dans son pays en 2003. Il avait été reçu au Vatican par le pape polonais deux ans plus tard puis par le pape François en 2014, en 2015 et le 1er juin 2017.
