Mgr Charles Maung Bo, S.D.B., archevêque de Yangon – anciennement Rangoun – est le premier cardinal de Birmanie de l’histoire, au moment où le pays vient de fêter les 500 ans de son évangélisation.
A 66 ans, il sera « créé » cardinal avec 19 autres, lors d’un consistoire le 14 février 2015, a annoncé le pape François an cours de l’angélus de ce dimanche matin, 4 janvier.
Ordonné prêtre en 1976, Mgr Maung Bo a été nommé évêque de Lashio, dans le nord-est du pays, en 1990. Il a ensuite été nommé évêque de Bassein puis archevêque de Yangon en 2003.
Il est membre de la congrégation des salésiens et particulièrement sensible aux problèmes des jeunes. A ce titre, il a mis sur pied un plan de soutien spirituel, d’enseignement, d’orientation professionnelle et de soins médicaux s’adressant aux jeunes.
Dans son Rapport 2014 sur la liberté religieuse dans le monde, l’Aide à l’Église en détresse signalait la Birmanie comme un pays où la liberté religieuse est entravée par un régime autoritaire. Mais la célébration du 500e anniversaire de l’évangélisation du pays (2014) est apparue comme un signe de détente, avec l’accueil d’un envoyé du pape en la personne du cardinal indien Oswald Gracias.
« Sous le régime militaire des quarante dernières années, nous sommes parvenus à toucher toutes les régions du pays avec nos activités socio-caritatives. Les plus grands défis se situent dans l’éducation de la population, tant au niveau spirituel qu’intellectuel. Après 40 ans d’oppression, puisque nous vivons maintenant une certaine libération, nous devons à présent nous forger une conception claire de la « liberté » », expliquait Mgr Maung Bo.
L’évangile a été apporté en Birmanie au XVIe siècle par des missionnaires portugais. Environ 85% des 55 millions d’habitants du Myanmar sont bouddhistes, 7% sont chrétiens (1,3% catholiques). Le pourcentage de musulmans avoisine les 4%, tandis que celui des hindous est inférieur à 1%.
