ROME, Jeudi 31 août 2006 (ZENIT.org) – L’Eglise vit encore, malgré deux mille ans d’une histoire marquée par les crises et les attaques de ceux qui pensaient la détruire, comme Hitler, a souligné Benoît XVI, ou le marxisme. Elle a en revanche trouvé au-delà des « crises » une « nouvelle jeunesse ».
Le pape Benoît XVI a reçu ce matin à Castelgandolfo le clergé du diocèse d’Albano. Radio Vatican et l’agence italienne Ansa ont cité en italien des passages du discours du pape.
De toutes les crises, l’Eglise, soulignait le pape, est ressuscitée « avec une nouvelle jeunesse, une nouvelle fraîcheur ».
« Naturellement, nous avons une espérance : l’Eglise vit ! Nous avons deux mille ans d’histoire de l’Eglise, avec tant de souffrances, aussi avec tant d’échecs (…), mais d’autre part, nous voyons comment l’Eglise est sortie de tant de crises, ressucitée avec une nouvelle jeunesse, une nouvelle fraîcheur ».
Le pape mentionnait les premiers chrétiens dans le bassin méditerranéen puis les invasions de musulmans, le « siècle de la Réforme », expliquant que « l’Eglise catholique apparaissait réellement comme finie », ou encore les philosophes du siècle des Lumières.
A chaque époque, le pape faisait remarquer que de « nombreux saints ont réussi à la ‘revivifier’ comme Ignace de Loyola et Thérèse d’Avila après la ‘reconquista’ espagnole, ou, après Rousseau et Voltaire, les saints et les congrégations religieuses du XIXe siècle ».
« Et qu’est-ce qui se passe ? L’Eglise se renouvelle (…) et la foi est plus forte que tous les courants qui vont et viennent », faisait observer le pape.
Quant aux persécutions du XXe s., le pape évoquait cette conviction de Hitler d’avoir été providentiellement choisi pour « pour détruire le catholicisme ». Le « Führer » aurait dit : « La providence m’a appelé, moi, éduqué comme catholique, pour faire chuter le catholicisme ». Et le pape de commenter : « Et il avait tous les moyens pour le faire ».
Benoît XVI mentionnait également le « grand courant marxiste », « sûr de posséder la vision scientifique du monde et d’ouvrir la porte à l’avenir », et qui a lui aussi « essayé » de détruire l’Eglise catholique.
En revanche, l’Eglise « est une espérance qui ne finit pas », affirmait le pape, invitant le clergé du diocèse à être « courageux ».
Il concluait : « L’Eglise est plus forte à la fin que les courants qui vont et viennent ».