CITE DU VATICAN, Lundi 30 avril 2001 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a exhorté les pèlerins venus participer aux triduum pour les cinq béatifications d´hier, à être « les premiers imitateurs de ceux que l´Eglise indique comme des modèles de vie évangélique ».
Ce sont Manuel González García, évêque andaloux, apôtre de l´eucharistie, Carlos Manuel Cecilio Rodríguez Santiago, laïc porto-ricain, apôtre de la liturgie, Marie Anne Blondin, éducatrice canadienne, Caterina Volpicelli, apôtre du Cœur de Jésus, Caterina Cittadini, éducatrice italienne. « Invoquez-les dans la prière, invitait le pape, approfondissez et faites connaître leur témoignage, imitez leurs vertus ».
L´Eglise, disait le pape, exprime pleinement sa mission universelle lorsqu´elle parle le langage de la sainteté: et plus que jamais elle doit adopter ce langage à notre époque où l´Esprit Saint la pousse à une annonce renouvelée de l´Evangile, par toute la terre ».
A propos de Mgr Manuel González García, le pape demandait: « Quelle meilleure contemplation du Seigneur que de l´adorer et de l´aimer dans le Sacrement de sa présence relle par excellence? Le culte eucharistique est le centre qui fortifie toute la vie chrétienne, puisque les fidèles… y trouvent la force, la consolation, la ferme espérance, et la charité ardente qui viennent de la présence mystérieuse et cachée mais réelle du Seigneur ».
Le pape rappelait le rôle de l´évêque, touché par l´abandon de l´eucharistie au tabernacle, et fondateur des Missionnaires eucharistiques de Nazareth.
Le pape saluait ensuite le cardinal Luis Aponte Martínez, archevêque émérite de San Juan et les autres évêques de Porto-Rico venus à Rome à l´ocasion de la béatification du premier bienheureux porto-ricain, Carlos Manuel Rodríguez Santiago, surnommé affectueusement « Charlie », rappelait Jean-Paul II. « La vie de ce nouveau bienheureux, soulignait le pape, a été vouée à la diffusion de l´humanisme chrétien en milieu universitaire », en particulier par le moyen de « cercles ».
« L´existence et l´apostolat de Mère Marie-Anne Blondin, continuait Jean-Paul II en français, témoignent de sa capacité de se laisser saisir par le Christ, pour passer quotidiennement avec lui de la mort à la vie. Dans l´intimité avec le Christ, Mère Marie-Anne Blondin puise non seulement son dynamisme missionnaire, mais aussi la force prophétique pour vivre au quotidien le pardon évangélique. Les moments les plus douloureux de son existence seront transfigurés par sa volonté de pardonner sans cesse au nom du Christ, considérant qu´il y a plus de bonheur à pardonner qu´à se venger. Puisse le témoignage stimulant de Mère Marie-Anne Blondin encourager l´Église à porter la paix au monde et à se faire proche de tous les blessés de la vie, en particulier dans les domaines de l´éducation, de la santé, et de l´animation pastorale et sociale, pour témoigner de l´amour que Dieu porte à tout homme et pour annoncer son pardon libérateur, qui réduit à néant toutes les logiques de haine et d´exclusion! »
A propos de la bienheureuse Caterina Volpicelli, le pape rappelait les noms de trois hommes de Dieu qui l´aidèrent sur son chemin, à Naples, Ludovico da Casoria, Leonardo Matera et le bienheureux Bartolo Longo. Elle se fit ainsi « apôtre » du Cœur de Jésus, cultivant une intense vie eucharistique et l´apostolat de la prière et fonda dans le même esprit les Servantes du sacré-Cœur, approuvées par Léon XIII. Le pape les évoque comme des « Bonnes Samaritaines ».
Caterina Cittadini, et les Ursuline de Saint Jérôme, à Somasca, avait une vocation d´éducatrice à la vie de citoyen et de chrétien et elle a « anticipé », disait le pape, « les orientations de Vatican II » et en particulier le décret sur l´éducation. « La méthode pédagogique élaborée par la bienheureuse, disait le pape, est fondée sur la connaissance personnelle et sur le rapport direct avec les jeunes ». Il invitait la congrégation à « continuer fidèlement sur ses traces » afin d´être des guides sûres sur le chemin de foi et dans la formation culturelle des enfants et des jeunes ».
