Le pape François appelle les catholiques du Gabon à être des « constructeurs de paix dans le respect de la légalité, dans le dialogue et la fraternité ».
Le pape a lancé un appel à la prière pour le Gabon, « ce cher pays africain », après l’angélus de ce dimanche 11 septembre 2016, place Saint-Pierre, devant des milliers de visiteurs.
« Chers frères et soeurs, a dit le pape en italien, je voudrais vous inviter à une prière spéciale pour le Gabon qui traverse un moment de crise politique grave. Je confie au Seigneur les victimes des affrontements et leurs familles. »
« Je m’associe aux évêques de ce cher pays africain pour inviter les parties (en présence) à refuser toute violence et à avoir toujours comme objectif le bien commun. »
« Je vous encourage tous, en particulier les catholiques, à être des constructeurs de paix dans le respect de la légalité, dans le dialogue et la fraternité », a insisté le pape.
Le Gabon est secoué par une crise qui a éclaté au lendemain de l’élection présidentielle du 27 août, les deux camps, du président sortant Ali Bongo et de son opposant, Jean Ping, s’accusant mutuellement d’irrégularité dans le scrutin dans leurs fiefs. Les affrontements ont fait des victimes à Libreville et des centaines de manifestants ont été arrêtés par la police: des morts et des blessés ont aussi été emportés par les forces de l’ordre. Des ONG ont mis sur pied une cellule de crise.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a annoncé avoir téléphoné dimanche dernier, 4 septembre 2016, à Ali Bongo et à Jean Ping pour les appeler « à faire cesser immédiatement les actes de violence dans le pays ».
