« Affirmer l’hétérosexualité dans le mariage n’est pas discriminer »

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Prise de position des évêques argentins

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ROME, Lundi 16 novembre 2009 (ZENIT.org) – Le débat au parlement argentin sur une possible modification du Code civil afin que les couples de même sexe puissent avoir accès au mariage a incité la commission exécutive de l’épiscopat à faire une déclaration sur le sujet, réaffirmant la position de l’Eglise sur le mariage. 
 
Lors de la première séance du débat, au cours d’une assemblée plénière conjointe des commissions pour la législation générale et pour la famille, la femme, l’enfance et l’adolescence de la chambre des députés, deux projets de loi ont été analysés. Leur objectif est le même : remplacer les termes « homme » et « femme » par  le mot « contractants ». 

A ce propos, les évêques affirment avant tout dans leur déclaration que « le mariage, en tant que relation stable entre un homme et une femme qui, dans leur diversité, se complètent pour transmettre la vie et veiller sur elle, est un bien pour le développement tant de la personne que de la société ». 

C’est pourquoi, disent-ils, « nous n’avons pas affaire à un fait privé ou à une option religieuse, mais à une réalité dont le fondement est la nature même de l’homme, qui est homme et femme ». 

Ce fait, ajoutent-ils, « dans sa diversité et réciprocité, ouvre la voie à une éducation sexuelle saine et nécessaire ». 

« Sans une idée claire de la signification ou du langage sexuel de son corps, il est impossible que le petit garçon ou la petite fille ait une éducation sur sa sexualité, soulignent-il. Ces aspects qui renvoient à la diversité sexuelle comme à la naissance de la vie, ont toujours été considérés comme source législative au moment de définir l’essence et la finalité du mariage. Dans le mariage, se trouvent et se réalisent tant les personnes dans leur liberté que l’origine de la vie et les attentions qu’on lui porte ». 

Pour les évêques, ces affirmations ne sauraient être considérées comme « une limite restrictive, mais l’exigence d’une réalité qui, de par sa nature même et sa signification sociale doit être protégée au niveau juridique. Nous sommes face à une réalité qui précède le droit positif, et qui en est donc la source au plan de la règlementation ».

« Affirmer l’hétérosexualité comme étant une qualité pour le mariage, insistent les évêques, n’est pas discriminer, mais partir d’un élément objectif qui est son présupposé. Le contraire serait désavouer son essence ». 

Renvoyant au catéchisme de l’Eglise catholique, les évêques argentins rappellent ensuite que « le mariage n’est pas une institution purement humaine, malgré les nombreuses variations qu’il a pu subir au fil des siècles dans les diverses cultures, structures sociales et comportements spirituels ».

Le mariage « se base sur l’union complémentaire de l’homme et de la femme », dont les natures « s’enrichissent avec l’apport de cette diversité radicale ». Du reste, la réalité montre que « chaque considération physique, physiologique et affective des sexes est l’expression de cette diversité, qui ne s’explique pas dans un sens antagoniste, mais en tant que complément réciproque ». 

La nouvelle réalité formée par l’homme et par la femme, la famille, « dès les débuts de l’humanité a été défendue par les sociétés civilisées avec l’institution du mariage ».

Une réalité que confirme, indique les évêques, la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui demande de « reconnaître le droit de l’homme et de la femme à contracter le mariage et former une famille ». « Tous ont la responsabilité de défendre ce ‘bien de l’humanité’ (que Jean-Paul II appelait la famille), concluent les évêques argentins. D’où notre désir de joindre ces réflexions dans un dialogue sincère avec la société et comme apport à tous ceux qui ont la difficile tâche de légiférer sur ces questions ». 

Nieves San Martín

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ZENIT Staff

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