L’accord entre le Vatican et la Chine a pour objectif d’éviter qu’il y ait des évêques qui ne soient pas en communion avec le Saint-Siège, a souligné le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin. Cet accord provisoire sur la nomination des évêques, après des années de pourparlers, est « un acte de foi », a affirmé le « numéro 2 » du Vatican.
En marge d’une intervention à Bologne pour l’inauguration de l’Année académique de la Faculté de théologie de l’Emilie-Romane, le cardinal a assuré : « La façon dont nous y sommes arrivés est une conquête de la foi : humainement il semblait qu’il n’y avait pas beaucoup de possibilités. » Ses propos ont été rapportés par Vatican Insider le 21 novembre 2018.
« Désormais, le but est d’éviter qu’il y ait des évêques qui ne soient pas en communion avec le Saint-Siège, a-t-il expliqué. Nous espérons que cet accord fonctionnera et qu’il y aura une bonne volonté du côté chinois. Il y en a de notre côté, pour mettre en oeuvre les mesures qui ont été prévues. Ce n’est pas facile en ayant derrière nous des années complexes mais le chemin que nous avons fait ensemble a généré plus de confiance entre les parties. »
Le cardinal Parolin a aussi évoqué la question des migrants, en plaidant pour l’accueil : « Certains leaders politiques reconnaissent que la position de l’Eglise et du Saint-Père est juste : l’Eglise a fait son devoir… L’Eglise ne peut pas renoncer à son message, peut-être faudrait-il aider les personnes à raisonner, en affrontant ce thème pas seulement avec la peur. »
Enfin, le secrétaire d’Etat a déploré le manque de chrétiens engagés en politique : « Les catholiques ont une contribution importante à apporter dans la société, dans divers domaines, y compris en politique. Le fait que leur voix soit devenue faible, quasi inaudible, nous préoccupe », a-t-il confié. « Les catholiques devraient s’unir et faire entendre leur voix sur des thèmes fondamentaux. Peut-être faudrait-il de nouvelles formes de présence à trouver, avec un peu de créativité. »
