Une décision majeure, qui intervient « au bon moment » : c’est ainsi que Mgr Charles Scicluna, secrétaire adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi – et figure-clé de la protection des mineurs dans l’Eglise – commente la décision du pape d’abolir le secret pontifical pour les abus sexuels commis par des membres du clergé.
Dans un entretien aux médias du Vatican ce 17 décembre 2019, l’archevêque maltais salue « un nouvel élément très important », soulevé durant la réunion des présidents des conférences épiscopales du monde en février dernier : « on a parlé à plusieurs reprises du secret pontifical comme d’une entrave à l’information juste due à la victime et au communautés ».
Auparavant, rappelle Mgr Scicluna, « la victime n’avait pas l’opportunité de connaître la sentence qui faisait suite à la dénonciation ». Nombre de communications étaient ainsi entravées par le secret pontifical.
A l’avenir les documents « ne tombent pas dans le domaine public », explique-t-il, mais cette décision facilite « la possibilité d’une collaboration plus concrète avec l’Etat » : le diocèse qui détient de la documentation « n’est plus lié par le secret pontifical » et « peut décider – comme il le doit – de bien collaborer, en transmettant une copie de la documentation aux autorités civiles ».
Le même rescrit, précise le secrétaire, demande cependant « une certaine confidentialité » afin de préserver « la vie privée de la personne, la renommée et la dignité des personnes impliquées ».
Mgr Charles Scicluna @ Vatican Media
Abolition du secret pontifical pour les abus : une information juste est due aux victimes
Eclairage de Mgr Scicluna