La bande se fournissait essentiellement en République Démocratique du Congo et en Sierra Leone, deux pays dévastés par des guerres – respectivement depuis 5 et 10 ans, avec plus de 2,5 millions de victimes – des guerres liées au contrôle des ressources minières.
Les juges ont condamné à 6 ans de réclusion et 25.000 euros d’amende Aziz Nassour, considéré comme le chef de l’organisation.
Le commerçant de diamants d’Anvers, Samith Ossaily (38 ans), considéré comme le point de référence de la bande à Monrovia (Liberia) a été condamné à 3 ans de prison pour trafic de diamants et faux en écriture. Six autres personnes ayant des rôles de second plan ont été condamnées à des peines allant de 4 ans à 30 mois de réclusion.
Les magistrats belges ont reconstitué le parcours des pierres précieuses, achetées en 2000 et en 2001 par des rebelles congolais à Kisangani – à l’époque contrôlée par les milices pro-rwandaises, en présence de troupes d’invasion envoyées par Kigali – puis introduites en Belgique sous présentation à la douane de fausses factures, indiquant Kinshasa comme lieu d’origine.
Les enquêtes ont révélé que durant la même période, d’autres diamants ont été achetés illégalement en Sierra Leone pour être revendus sur les marchés belge et libanais. Les pierres arrivaient sur le marché d’Anvers à travers la société Asia Diam.