CITE DU VATICAN, dimanche 2 mai 2004 (ZENIT.org)
– Le pape Jean-Paul II a lancé un appel pour que cesse la violence dans l’archipel indonésien des Moluques après une semaine marquée par actes de violence qui ont coûté la vie à au moins 37 personnes.
Le Saint-Père a adressé un télégramme de condoléances à Mgr Petrus Canisius Mandagi, évêque d’Ambon, par l’intermédiaire du cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano.
Le cardinal Sodano précise que le pape a été informé de la « nouvelle explosion de violence à Ambon, qui a entraîné la mort de nombreuses personnes » et qui a également fait des « blessés graves ». Le télégramme précise également que des maisons, école et églises ont été pillées et brûlées.
« En ce temps de souffrance et de profonde anxiété », écrit le cardinal Sodano, le pape « souhaite assurer toute la communauté chrétienne de son affection paternelle et de sa solidarité, ainsi que de sa prière sincère pour le retour rapide de l’ordre public et de relations pacifiques entre les différents groupes religieux et sociaux ».
Le cardinal ajoute que le pape « a prié Dieu notre père miséricordieux pour la paix de ceux qui sont morts et le réconfort et la consolation de tous ceux qui souffrent et de ceux qui sont en deuil ».
Mgr Mandagi a expliqué que les causes de la nouvelle explosion de violence ne sont pas religieuses mais politiques.
On craint en ce moment l’éclatement d’une guerre politique entre chrétiens et musulmans, semblable à celle d’il y a trois ans qui avait fait 5.000 victimes et contraint 700.000 personnes à se déplacer.
L’évêque demande l’intervention de l’ONU et de la communauté internationale pour éviter le bain de sang.
En Indonésie, la population est musulmane à 87% mais dans les Moluques les chrétiens sont pratiquement aussi nombreux que les musulmans.
