Card. Parolin, Moscou (Russie) 21/08/2017 © facebook.com/arhieparhia/

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Message du card. Parolin aux catholiques russes : la proximité de l'Église universelle

« Fondamentalement, je suis prêtre »

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« En avant, n’ayez pas peur, a dit le cardinal Pietro Parolin, sachez que vous êtes proches du pape, de l’Église universelle, et essayez de donner un excellent témoignage de foi et d’amour dans votre société. »
C’est avec cet encouragement que le secrétaire d’État du Vatican s’est adressé aux catholiques russes dans son interview accordée aux prêtres catholiques Kirill Gorbunov et Mikhail Fateev de l’Archidiocèse de la Mère de Dieu à Moscou, en Russie, le 22 août 2017, à l’occasion de son voyage de quatre jours, au cours duquel il a rencontré les plus hautes personnalités de l’Etat et du patriarcat orthodoxe (21-24 août 2017) et la communauté catholique à la nonciature apostolique. Il s’est aussi confié sur son sacerdoce. Nous traduisons du russe.
« Je veux transmettre quelque chose qui pourrait sembler évident, mais cela, comme je le pense, reste toujours important, a dit le cardinal : essayez de ne pas avoir peur et de ne jamais perdre du courage face à des difficultés. … Si nous aspirons à être fidèles au Seigneur, à l’aimer et à nous aimer les uns les autres, alors le Seigneur sera avec nous et nous aidera. »
« Si nous sommes heureux de notre foi, de notre rencontre avec le Christ, a-t-il poursuivi, alors, cela aidera beaucoup de gens à trouver des réponses à leurs questions et aux problèmes de leur vie. »
Le cardinal a souligné aussi qu’il était « important » de « développer la capacité de témoigner »: « En fait, a-t-il expliqué, vous devez montrer aux autres la joie, comme l’a dit le pape François, la joie de la rencontre avec le Christ. C’est une rencontre qui peut vraiment transformer toute notre vie, lui donner une signification profonde. Malgré tous les problèmes, toutes les souffrances auxquelles chacun de nous est confronté dans cette vie. Être un témoin dans cette société, où l’héritage du passé récent est encore conservé: l’athéisme, l’indifférence religieuse. Montrer aux autres qu’être le chrétien c’est bien, c’est ce qui emplit la vie de sens. »
Le cardinal Parolin a répondu à une question sur sa vie de prêtre en précisant qu’il regrette de ne pas avoir beaucoup de temps pour le travail pastoral : « J’ai toujours essayé de donner un caractère pastoral à l’activité diplomatique dont je devais m’occuper. Mais, bien sûr, il y a moins de temps pour cela. »
« De toute évidence, a-t-il poursuivi, comme je recevais de plus en plus de responsabilités dans la Curie romaine, au service du pape, l’opportunité de consacrer le temps directement au travail pastoral diminuait de plus en plus. Bien que je m’y sois toujours efforcé, parce que fondamentalement je suis prêtre. Je pense que ma vocation est d’être prêtre. Le fait que j’ai commencé à travailler dans la diplomatie de l’Église ait été une coïncidence des circonstances, et pas un choix conscient – comme le choix de devenir prêtre, serviteur du Seigneur, pasteur de la communauté. »
Le cardinal a confié qu’il faisait « beaucoup d’efforts pour allouer … un certain temps chaque semaine, chaque mois » aux activités pastorales. « Lorsque cela se produit, a-t-il dit, je le fais très volontiers. Par exemple, récemment, j’ai passé dix jours dans les montagnes à avoir un peu de repos, à être en vacances, et il y avait une église à proximité, où il n’y avait pas d’abbé, et pendant quelque temps j’ai rempli ses fonctions. Donc oui, ça arrive… »
À une question sur un écrivain spirituel ou un livre spirituel qui est très important pour lui, le secrétaire d’État a dit : « Quant à la spiritualité, je n’ai pas beaucoup le temps de lire. Maintenant, je lis, par exemple, les écrits de saint Bernard. Et ils m’aident dans mon ministère. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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