Après plusieurs rencontres sur l’environnement, l’Académie pontificale des sciences (PAS) et l’Académie pontificale des sciences sociales (PASS) organisent un événement « holistique » au Vatican, du 2 au 4 novembre 2017.
Ce séminaire verra la présence d’experts dans divers domaines : en médicine, en santé publique, en pollution de l’air et pollution marine, en sécurité alimentaire, en espèces en voie d’extinction, en énergie renouvelable. A partir de leurs compétences, ils se pencheront sur « l’interdépendance » entre tous ces domaines, avec pour fil rouge « la santé des personnes et la santé des écosystèmes ».
Les rencontres précédentes, explique un communiqué, n’ont pas assez pris en considération les effets « directs et indirects » de la pollution et du changement climatique sur la santé. Il s’agit par cette nouvelle initiative de rassembler des experts et des leaders politiques pour encourager « des actions plus drastiques » afin de limiter la pollution de l’air et le changement climatique.
Durant les deux premiers jours, les participants étudieront notamment l’impact de la combustion de l’énergie fossile sur la santé. Le dernier jour sera consacré à la recherche de solutions et se conclura par un appel à l’action à l’égard des politiques. Les recommandations des experts seront ensuite soumises au pape François et à d’autres leaders mondiaux, précise le communiqué
Des dommages inquiétants
Parmi les sujets abordés, le texte cite la combustion du charbon et du gaz et la pollution atmosphérique, devenus « une menace majeure pour la santé de l’humanité » : outre la destruction de cultures, les dommages sur la santé sont estimés à des billions de dollars chaque année.
« Nous dépendons entièrement du monde vivant (biodiversité) pour notre survie… nous obtenons toute notre nourriture de plantes… deux-tiers des peuples du monde dépend de plantes pour leur médicine », rappelle l’Académie des sciences qui met en garde : aujourd’hui « environ une espèce sur cinq est en danger d’extinction » et la moitié pourrait disparaitre d’ici la fin du siècle.
Le Vatican s’inquiète aussi de l’acidification et de la désoxygénation des océans et de leurs conséquences sur les récifs coralliens, la pêche et l’aquaculture, qui nourrissent 4 milliards de personnes.
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Académie des sciences : les impacts du climat sur la santé
Un séminaire avec des experts de domaines variés