55e anniversaire de la Déclaration universelle : le droit à la vie, le plus bafoué

CITE DU VATICAN, Jeudi 11 Décembre 2003 (ZENIT.org) – Le droit humain inscrit il y a 55 ans dans la Déclaration universelle le plus bafoué est le droit à la vie, déplore le Saint-Siège devant l’assemblée de l’ONU.

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Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies, à New York, est intervenu sur ce thème, mercredi 10 décembre, à l’occasion du 55e anniversaire de la déclaration des Droits de l’homme (Thème 48, dans le cadre de la 58e Session de l’Assemblée générale).

Evoquant cette déclaration, Mgr Migliore disait y voir un « étape extraordinaire pour la garantie des droits fondamentaux ». Elle se fonde, disait-il, « sur la grande tradition du « Jus Gentium », du « droit des peuples », découlant de l’ordre moral objectif éclairé par la raison ».

Le représentant du Saint-Siège soulignait ainsi que les Droits de l’Homme « ne sont pas le fait des Etats mais qu’ils émanent du caractère et de la nature même de l’humanité ».

« En reconnaissant les droits fondamentaux communs à tous les hommes, la Déclaration Universelle a constitué un progrès du droit international, constatait Mgr Migliore. Plus encore, elle a définitivement condamné les législations qui refusent aux femmes et aux hommes la dignité qu’on leur doit ».

En même temps, Mgr Migliore déplorait le non respect de ces droits au concret, en disant : « Malheureusement, les droits fondamentaux, définis et codifiés dans cette même Déclaration, sont continuellement violés ».

Et de souligner : « Parmi les obstacles à un respect total des Droits de l’Homme il y a une certaine tendance à sélectionner des droits considérés comme utiles. Dans certains cas, ce qui est inaliénable pour tous est nié à certains ».

Il prenait comme exemple « le droit à la vie, dont tous les autres découlent ». « L’individualisme exacerbé, expliquait-il encore, conduit souvent les plus forts à dominer les plus faibles ».

Mgr Migliore affirmait au contraire la nécessité d’une « solidarité » mondialisée, en vue de la paix : « Qu’en est-il du droit de chacun à « un ordre social et international » où les droits et libertés fixées par la Déclaration puissent s’appliquer totalement ? (art.28). La dignité et la liberté fixées par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ne sont atteints que par la solidarité entre les peuples. Les rédacteurs de ce texte ayant pris le risque de la liberté, pouvons-nous ne pas prendre celui de la solidarité, face à l’enjeu de la paix ? ».

« L’ombre de la guerre et de la terreur s’étend sur le monde, mais aussi d’autres menaces pour la survie même de l’humanité et pour la dignité intrinsèque de la personne humaine », constatait le nonce.

« A la racine de ces menaces, expliquait-il, il y a la négation des droits universels. Paradoxalement, les auteurs de ces menaces sont des hommes, et pourtant la sagesse nous a été donnée avec le moyen d’écarter les ténèbres ».

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ZENIT Staff

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