L’Eglise ne peut rester indifférente face à la situation des migrants et des réfugiés

Conclusions du congrès du conseil pontifical pour la pastorale des Migrants

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CITE DU VATICAN, Mercredi 10 décembre 2003 (ZENIT.org) – Le conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement publie le document final de son congrès mondial sur les migrants et les réfugiés qui s’est tenu au Vatican du 17 au 22 novembre.

Le document évoque les droits et les devoirs des migrants, la garantie de leur dignité par les gouvernements, et la relance de leur évangélisation (cf. les articles de Zenit à ces dates, en particulier pour le discours de Jean-Paul II).

Le document continent donc une série de recommandations et d’appels synthétisant ces cinq jours de congrès, qui a réuni au Vatican des experts du monde entier, et des personnes engagées sur le terrain, de l’Eglise comme des organisations internationales.

« L’Eglise, souligne ce document final, ne peut rester indifférente face à la situation actuelle des migrants et des réfugiés ».

Malgré le cadre juridique élaboré pour défendre les droits des migrants, réguliers ou clandestins, le document déplore qu’en réalité « de tels droits ne sont souvent pas respectés » par les pays d’accueil.

Face aux manifestations de racisme, de xénophobie, différentes formes de marginalisation qui affligent les immigrés, le congrès en appelle aux gouvernements et aux organisations internationales pour qu’ils « respectent et protègent » la dignité et les droits humains de qui émigre, et afin qu’ils « admettent que les politiques répressives et restrictives » ne sont pas capables de contrôler les flux migratoires ».

A l’Eglise, les congressistes demandent de faire avancer le dialogue œcuménique et interreligieux « dans le contexte de la nouvelle évangélisation », en considérant une partie intégrante de celle-ci une mission spécifique auprès des migrants.

Ceux-ci, souligne le document, sont invités à « apprécier le pays d’accueil » et à en « respecter les lois et « l’identité nationale ».

Le document recommande, souligne l’analyse qu’en propose aujourd’hui Radio Vatican, de « Repartir du Christ » pour considérer les migrations non comme un simple phénomène mesurable par des chiffres et des pourcentages, mais comme un univers de drames et d’attentes.

Les « statistiques y sont des êtres humains », dont chacun est un sujet de droits et de devoirs, et surtout « a une raison d’émigrer, avec des espérances, des aspirations et des peurs ». Certains changent de pays pour des raisons de travail et d’autres sont contraints de fuir la guerre et la misère.

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ZENIT Staff

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