Accueillir les migrants « comme nous aimerions être chaleureusement accueillis… si nous étions forcés de fuir ». C’est l’invitation du père Michael Czerny, sous-secrétaire du nouveau Dicastère au service du développement humain intégral, à l’antenne de Radio Vatican, le 27 janvier 2017.
Le jésuite canadien, qui a inauguré son nouveau poste le 1er janvier, est chargé de la section s’occupant des réfugiés, migrants et victimes de la traite humaine, sous la responsabilité directe du pape François. Un sujet, assure le p. Czerny, qui est une « priorité absolue » pour le pape argentin.
Ce sujet, insiste-t-il, « est un des thermomètres (…) de la santé et du bien-être d’une société ». Si les sociétés ne répondent pas aux besoins des migrants « en satisfaisant la dignité humaine, il y a quelque chose qui va vraiment mal ».
Le sous-secrétaire estime qu’ « en partageant un petit peu les immenses ressources disponibles dans le monde », les pays peuvent « très confortablement et très sûrement et très utilement » subvenir aux besoins de toutes les personnes en déplacement.
Étant lui-même fils d’une famille de réfugiés de Tchécoslovaquie, le p. Czerny témoigne que de telles décisions ne sont « jamais prises à la légère » : les migrants « choisissent la moins pire des solutions à leur très mauvaise situation et… ils méritent toute l’aide, le soutien, la sympathie et la prière qu’ils peuvent recevoir ».
Mission de la section vaticane
La section pour les migrants et les réfugiés, explique-t-il, s’occupe des personnes en déplacement dont « les droits et la dignité humaine ainsi que les raisons fondamentales d’espérer sont extrêmement menacés ». Pour que les migrants « sentent et expérimentent l’accompagnement de l’Église ».
Comment accueillir ? Simplement comme « nous aimerions être chaleureusement accueillis… si nous étions forcés de fuir », répond le p. Czerny. À travers ce nouveau bureau, ajoute-t-il, le pape cherche « à aider les cœurs et les esprits, les mains et les pieds des personnes, partout ».
Il invite en conclusion à ne pas se centrer sur les préoccupations sécuritaires qui « n’ont rien à voir avec les réfugiés » mais sur ceux qui « ont besoin d’un lieu pour s’installer et recommencer à vivre ».
Avec une traduction de Constance Roques