Après l’accord de cessez-le-feu en Syrie, « c’est le bon moment » pour agir en faveur d’« une paix stable au Moyen-Orient », affirme Mgr Silvano Maria Tomasi, membre du Conseil pontifical Justice et Paix, à l’antenne de Radio Vatican, le 31 décembre 2016.
Evoquant l’entrée en vigueur, le 29 décembre à minuit, du cessez-le-feu « fragile » en Syrie, l’ancien observateur du Saint-Siège à l’ONU estime que « c’est le bon moment pour essayer de commencer les négociations pour une paix stable au Moyen-Orient » : « la communauté internationale doit faire de son mieux pour aider (…) le dialogue et poursuivre une négociation solide, qui constitue la base pour un avenir plus serein dans cette partie du monde ».
La guerre en Syrie, dénonce-t-il, a été « jouée par des grands pouvoirs et d’autres groupes régionaux sur le territoire ». A la racine de cette guerre, il y a en effet « le désir de pouvoir ».
« Nous devons agir, insiste Mgr Tomasi, pour que les intérêts des grands pouvoirs et des grands mouvements religieux ne soient pas force de mort pour les pauvres et les populations locales, qui deviennent simplement victimes d’ambitions qui n’ont rien à voir avec leur avenir (…). Nous devons faire prendre conscience à la communauté internationale qu’on ne peut pas jouer avec la vie des autres ».
Le Saint-Siège, rappelle encore l’archevêque, « n’est pas un pouvoir économique ou militaire (…). Les hallebardes des Gardes suisses ne peuvent arrêter les bombes modernes ». Son rôle, ajoute-t-il, est d’aider l’humanité à prendre conscience « que la solution des problèmes ne peut pas être dans l’utilisation des armes, mais dans le dialogue, dans la création de rencontres fraternelles, dans la construction de ponts et non de murs ».
