L’Université égyptienne d’al-Azhar (Le Caire) annonce l’organisation, début 2017, d’une Conférence internationale sur la paix, la coexistence et le dialogue interreligieux, à laquelle prendront part notamment des représentants des Eglises chrétiennes d’Orient, en coopération avec le Conseil musulman des Anciens: une initiative saluée par l’agence vaticane Fides.
La nouvelle a été diffusée par la presse égyptienne en marge d’une rencontre, la semaine passé,e du roi du Bahreïn, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, et du cheikh Ahmed al-Tayeb, grand imam d’al-Azhar.
Le Conseil musulman des Anciens est un organisme international indépendant créé en juillet 2014 pour promouvoir la paix entre les communautés musulmanes, souligne Fides: il a son siège à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) et l’un de ses objectifs est de « mettre fin au sectarisme et à la violence qui affligent depuis des décennies le monde musulman ».
L’engagement d’al-Azhar dans le dialogue interreligieux en faveur de la paix et de la lutte contre la violence se poursuit: l’imam al-Tayeb a participé à la rencontre de Genève (30 septembre-1er octobre 2016), avec une délégation du Conseil mondial des églises et de représentants du Conseil musulman des Anciens.
A Genève, le grand imam al-Tayeb est également intervenu sur le rôle des responsables religieux dans la construction de la paix, l’Institut œcuménique de Bossey – appartenant au Conseil mondial des églises – pour le 70ème anniversaire de la fondation de l’institut.
La rencontre a affirmé la nécessité pour les communautés religieuses « de disposer de responsabilités et de droits égaux en tant que citoyens de leurs pays respectifs », indique un communiqué final.
L’an prochain, la collaboration entre le Conseil mondial des Eglises et le Conseil musulman des Anciens abordera la question de « la contribution vitale » que les femmes, motivées par leur foi religieuse, peuvent offrir à la promotion de la paix.
Rappelons qu’au lendemain de sa visite au Vatican où il a rencontré le pape François, le 23 mai dernier, l’imam al-Tayeb s’est rendu à Paris, et il est allé déposer des fleurs, prier et invoquer la paix devant le Bataclan, condamnant les attentats terroristes qui ont fait là 90 victimes, le 13 novembre 2015, et 130 victimes en tout à Paris et à Saint-Denis.
