Une bonne méthode pour les journalistes, estime Mgr Dario Viganò, c’est « celle de l’herméneutique spirituelle qui sait comment raconter l’Église ».
Le préfet du secrétariat pour la communication du Saint-Siège est intervenu lors de la rencontre du pape François avec quelque 400 journalistes, jeudi 22 septembre, au Vatican. Le pape a prononcé un discours devant les membres de l’Ordre national des journalistes italiens. Le président de l’Ordre Enzo Iacopino a également pris la parole pendant cette rencontre.
Il faut avoir une « méthode » pour parler de l’Église, affirme Mgr Vigano, car l’Église « n’est pas une agrégation sociologique, mais l’expérience des femmes et des hommes, disciples de Jésus ».
Le travail du journaliste « demande un «plus» : non seulement du professionnalisme, mais aussi de la maturité humaine », a fait remarquer le préfet, et cela comporte « une responsabilité libre et consciente ».
En rappelant les réflexions du pape sur les médias qui « sont loin » des « personnes marginalisées » et restent « sans contact direct avec leurs problèmes », Mgr Vigano affirme qu’ « aujourd’hui… il y a des journalistes qui cherchent à donner une voix à ceux qui, pour différentes raisons, ne peuvent pas accéder à l’agenda des médias ».
Le préfet du secrétariat pour la communication estime que les journalistes peuvent « raconter les histoires de beaucoup de femmes et d’hommes qui, jour après jour, avec dignité et fierté, abordent les questions de la maladie, du manque de travail, de l’impossibilité de construire un avenir ».
Il appelle à « cultiver le goût pour les bonnes nouvelles », « qui ne font pas gros titres des programmes des informations à la télévision, qui semble préférer tout ce qui est marqué par la violence et par l’oppression ».
Mgr Vigano fait observer que « le Secrétariat pour la communication est prêt à promouvoir des séminaires et des cours de formation et d’études, en particulier pour les vaticanistes, pour les aider à comprendre mieux et plus profondément les événements ecclésiaux ».
En s’appuyant sur l’histoire biblique d’Hérode qui voulait faire taire Jean-Baptiste, Mgr Vigano a souligné que « la parole du prophète continue à interroger et à troubler le cœur et la vie de chacun de nous, parce que la prophétie ne meurt pas ».
« Comme ce serait bien, a conclu Mgr Vigano, si les journalistes étaient capables de prophétie, de visions qui ouvrent l’horizon de l’espérance, de paroles intelligentes, qui peuvent aider … à lire en profondeur avec passion et miséricorde, les événements de l’histoire ».
Mgr Dario Vigano © Zenit
Savoir «raconter l’Église», par Mgr Vigano
Rencontre des journalistes italiens avec le pape François