Condamnation des violences dont les femmes sont victimes (JP II)

Un paragraphe de la « Lettre aux femmes »

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ROME, Dimanche 8 avril 2001 (Zenit.org) – L´actualité nous incite à rappeler la ferme condamnation – souvent ignorée du grand public – par Jean-Paul II des abus sexuels commis contre des femmes, au § 5 de sa Lettre aux femmes de 1995.
Nous avons publié le texte intégral de cette Lettre sur notre site (http://www.zenit.org/french) à l´occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars dernier.
Notons que dans le même paragraphe, Jean-Paul II affirme qu´en cas d´avortement, cette faute « grave », « avant même d´être une responsabilité à faire endosser par les femmes, est un crime qu´il faut mettre au compte de l´homme et de la complicité du milieu de vie ». Voici ce paragraphe:

« En considérant l´un des aspects les plus délicats de la situation des femmes dans le monde, comment ne pas rappeler la longue et humiliante histoire — fréquemment « souterraine » — d´abus commis à l´encontre des femmes dans le domaine de la sexualité? À la veille du troisième millénaire, nous ne pouvons rester impassibles face à ce phénomène, ni nous y résigner. Il est temps de condamner avec force, en suscitant des instruments législatifs appropriés de défense, les formes de violence sexuelle qui ont bien souvent les femmes pour objet. Au nom du respect de la personne, nous ne pouvons pas non plus ne pas dénoncer la culture hédoniste et mercantile fort répandue qui prône l´exploitation systématique de la sexualité, poussant même les filles dès leur plus jeune âge à tomber dans les circuits de la corruption et à faire de leur corps une marchandise.
En face de telles perversions, quelle estime ne méritent pas, au contraire, les femmes qui, avec un amour héroïque pour leur enfant, poursuivent une grossesse liée à l´injustice de rapports sexuels imposés par la force, et cela non seulement dans le cadre des atrocités qui se rencontrent malheureusement dans des contextes de guerre encore si fréquents dans le monde, mais aussi dans des situations de bien-être et de paix, souvent viciées par une culture de permissivité hédoniste où prospèrent plus facilement des tendances à un machisme agressif! Dans de telles conditions, le choix de l´avortement, qui reste toujours un péché grave, avant même d´être une responsabilité à faire endosser par les femmes, est un crime qu´il faut mettre au compte de l´homme et de la complicité du milieu de vie. »

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ZENIT Staff

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