Le dialogue et la culture de rencontre sont au centre de la première rencontre interreligieuse organisée à Rome sur le thème: « Amérique en dialogue – notre maison commune » (América en dialogo – Nuestra casa comun).
Elle est organisée par l’Institut de dialogue interreligieux de Buenos Aires (Idi) en collaboration avec l’Organisation des États américains (Osa) et sous les auspices du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Elle s’est ouverte mercredi 7 septembre à Rome,rapporte l’édition quotidienne en italien de L’Osservatore Romano du 8 septembre 2016.
C’est la première fois que des représentants des plus hautes instances civiles, juridiques, diplomatiques et religieuses de différents pays d’Amérique se rencontrent pour entreprendre le dialogue à la lumière de l’encyclique du pape François Laudato si’.
La « perspective et le but du dialogue », a déclaré Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot, secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, « est de « travailler, à travers la collaboration des croyants, pour le bien de tous ». Saluant les participants au nom du cardinal président Jean-Louis Tauran, il a assuré que « l’engagement de l’Église catholique dans le dialogue entre les religions qui ouvre la route vers la paix fait partie de sa mission d’origine. En effet, a-t-il poursuivi, l’Église cherche et apprécie dans toutes les religions la portion de vérité et de lumière que chacune d’elles contient et professe. »
« Dans le monde d’aujourd’hui, tragiquement marqué par l’oubli de Dieu et par l’abus qui est fait de son nom », a-t-il souligné, les personnes qui professent des « credo » différents sont appelées « avec un engagement solidaire, à défendre la paix, la justice, la dignité humaine et la protection de l’environnement ».
Le secrétaire du Conseil pontifical a animé la table ronde sur le thème de « la vision de Laudato si’ dans les expériences religieuses ». Le dialogue, a-t-il dit, « n’est pas une option dans la construction de notre maison commune, mais une nécessité vitale, dont dépend en grande partie notre avenir ». Le but du dialogue entre les représentants de différentes traditions religieuses est d’effectuer un parcours commun « vers la vérité ».
Les initiatives de l’Idi de Buenos Aires ont aussi été présentées. L’organisation a été officiellement fondée en 2005 – alors qu’elle était déjà née le 15 avril 2001 – par le musulman Omar Abboud ainsi que par le prêtre catholique Guillermo Marco, responsable de la pastorale universitaire, et par le rabbin Daniel Goldman, chef spirituel de la communauté Bet El. Cette expérience de dialogue entre islam, christianisme et judaïsme dans la capitale argentine a été lancée lorsque le cardinal Jorge Mario Bergoglio était archevêque.
Avec une traduction de Constance Roques
