« Il faut avoir une identité » pour pouvoir mener avec les autres religions le « dialogue de l’amitié » voulu par le pape François, a déclaré Mgr Miguel Angel Ayuso Guixot, secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Il est intervenu le 26 mai dernier à une rencontre de formation du mouvement des Focolari à Castel Gandolfo, rapporte L’Osservatore Romano en italien des 28-29 mai.
Pour dialoguer, « il faut avoir une identité », a affirmé Mgr Ayuso, sinon le dialogue « pourrait s’avérer inutile ou néfaste ». Par ailleurs, « avoir une identité bien enracinée ne va pas au détriment de l’amitié » et « aide à éprouver des sentiments d’empathie et de partage ».
Ce « dialogue de l’amitié » voulu par le pape François, a-t-il expliqué, « n’a rien de simpliste, superficiel », mais il demande au contraire un travail « exigeant ». Il doit être mené par des « personnes concrètes qui se rencontrent dans la vie quotidienne et partagent les mêmes domaines, voire souvent un large pan de leur vie ». Cela renvoie, a-t-il ajouté, aux « sociétés multi-religieuses, comme en Europe, où la première forme de dialogue est celle de la vie ».
L’Église catholique, a souligné Mgr Ayuso Guixot, est consciente de la valeur que représente la promotion de « l’amitié et du respect entre les hommes et les femmes de différentes traditions religieuses». Il a invité à comprendre « toujours plus l’importance » du dialogue « soit parce que le monde est devenu plus petit, soit parce que le phénomène des migrations multiplie les contacts entre les personnes et les communautés de tradition, culture et religion différentes ».
Mgr Ayuso Guixot a évoqué « l’esprit de Chiara Lubich », fondatrice du mouvement des Focolari et qui a anticipé cette « culture de la rencontre ». Il a aussi souligné que le pape François entreprenait beaucoup d’efforts dans ce domaine : « Pas un jour ne passe sans qu’il en fasse référence », a rappelé secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Mgr Ayuso Guixot a conclu en appelant les différentes religions à s’engager ensemble pour « défendre et promouvoir la paix et la justice, la dignité et la protection de l’environnement ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
