Catholiques et méthodistes ont « beaucoup à apprendre les uns des autres » pour ce qui est de leur appel commun à la sainteté, fait observer le pape François.
Le pape a reçu une délégation du Conseil méthodiste mondial, ce jeudi matin, 7 avril, au Vatican, à l’occasion de l’ouverture à Rome d’un Bureau Œcuménique Méthodiste.
Une commission théologique conjointe travaille au dialogue depuis une trentaine d’année et, en 2006, le Conseil méthodiste mondial a rejoint la position des catholiques et des luthériens sur la « justification » (cf. Déclaration du 31 octobre 1999). Et un nouveau document sur l’appel à la sainteté devrait être publié avant fin 2016.
« Catholiques et méthodistes ont beaucoup à apprendre les uns des autres sur le sens de la sainteté et la manière de la vivre », a déclaré le pape.
Il a souhaité que le dialogue soit un témoignage : « Même là où les divergences persistent, les deux communautés peuvent et doivent devenir un facteur de réflexion et de dialogue. »
Le pape a encouragé les communautés à un « service humble et courageux » de façon à « atteindre le cœur et la vie de tant de personnes qui attendent Jésus souvent sans le savoir».
Il a insisté sur ce « témoignage commun » rendu au Christ : « Nous ne pensons pas encore de la même manière à propos de tout » et « beaucoup reste à faire en ce qui concerne les ministères ordonnés et les questions éthiques », a reconnu le pape avant d’ajouter : « Toutefois aucune de ces différences ne constitue un obstacle qui puisse nous empêcher d’aimer de la même façon et d’offrir un témoignage commun face au monde».
Il a invité à l’œcuménisme de la charité ancré dans le même baptême: « En servant ensemble concrètement ceux qui sont dans le besoin, catholiques et méthodistes peuvent faire grandir leur communion. Nous croyons que Jésus est le Seigneur et que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, cette foi baptismale nous rend réellement frères et sœurs ».
Le pape souhaite que les paroisses catholiques et méthodistes se rencontrent régulièrement, se connaissent et s’encouragent.
Il salue l’ouverture du Bureau Œcuménique Méthodiste de Rome comme un « signe » de « l’intensification » des relations et du « désir commun de surmonter les obstacles qui empêchent de parvenir à la pleine communion ».
