Hôpital pédiatrique Bambino Gesù, Rome

Hôpital pédiatrique Bambino Gesù, Rome

Jubilé de la miséricorde: le pape rencontre Ignazio, 8 ans

Un « Projet Enfants » lancé par l’Unitalsi

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Le pape François a reçu le petit Ignazio Fucci avec sa famille, à la Maison Sainte-Marthe, mercredi 30 mars, rapporte le site de l’Unitalsi, l’organisme italien emmenant les malades en pèlerinage à Lourdes et dans d’autres sanctuaires.
L’enfant, originaire de Trani (Italie), et âgé de 8 ans, est atteint d’une maladie rare, dont on a repéré 40 cas dans le monde : une immunodéficience primitive associée à une maladie intestinale chronique.
En Italie, Ignazio a été le premier bébé à subir une greffe de moelle donnée par sa maman. Depuis octobre 2014, il est accueilli, avec ses parents, Vincenzo et Maria Stella, à la Maison Bernadette, structure gérée par le « Projet Enfants » de l’Unitalsi qui héberge gratuitement les familles avec des enfants hospitalisés ou soignés à l’hôpital pédiatrique « Bambino Gesù » de Rome, dépendant du Vatican.
Il y a quelques semaines, le petit Ignazio a écrit au pape François une lettre dans laquelle il lui demandait de prier pour lui.
Le pape a répondu en invitant l’enfant à se rendre, mercredi matin, 30 mars, à la Maison Sainte-Marthe pour une rencontre privée, étant donné que le petit Ignazio ne peut pas fréquenter de lieux trop peuplés à cause de sa greffe.
Emanuele Trancalini, président de l’Unitalsi-Rome et responsable national du « Projet Enfants », était présent à l’audience avec la famille Fucci et il témoigne en disant : « Cela a été un moment très émouvant. Après un moment d’embarras au début, la famille a été mise à l’aise par le pape François et elle lui a raconté la longue odyssée qu’elle a malheureusement dû vivre pour permettre à Ignazio de recevoir les soins nécessaires. Depuis un an, il sont nos hôtes à la Maison Bernadette et cela a permis de créer entre eux et nous, bénévoles de l’Unitalsi, un lien très profond, comme celui d’une véritable famille, au point qu’aujourd’hui, ils ont voulu que je sois présent ici à leurs côtés pour ce moment si important.
« Le pape François, a ajouté Emanuele Trancalini, a aussi exprimé son admiration pour le travail que fait l’Unitalsi tous les jours aux côtés de ceux qui souffrent et cela ne peut que nous faire un immense plaisir et nous pousser à renforcer encore plus notre engagement. Le pape a tenu à souligner qu’il n’a jamais vu nulle part ailleurs la solidarité et le dévouement qu’il voit chez les bénévoles de l’Unitalsi. Le pape François a donné sa bénédiction à la famille et à l’enfant, il leur a exprimé toute sa proximité et sa prière, les invitant à continuer à se battre et les assurant que Dieu est toujours à leurs côtés, même dans les moments où cela semble plus difficile de le voir. »
Au micro de Radio Vatican, Emanuele Trancalini, ajoute : « Le pape a dit plusieurs fois qu’il s’était demandé le pourquoi de cette souffrance [des enfants] et cela le rend très humain. Hier, cette grande attention était vraiment visible, ainsi que sa souffrance en écoutant l’histoire de cet enfant. C’est quelque chose qui m’a beaucoup frappé, de même que l’encouragement qu’il a donné à la famille qui, à un moment, lui a dit : ‘Pape François, pendant une période, nous avons été en colère contre Dieu à cause de toute cette situation qui s’est créée.’ Je dois dire que le pape François a été très tendre, il a cherché à les tranquilliser. La famille se sentait presque en faute pour cela. Il les a tranquillisés, disant de transformer cela aussi en prière et de demander la force et le courage. Cela a été un moment de pure tendresse. »
Il souligne le lien entre cette rencontre et le Jubilé de la miséricorde : « Je suis resté avec les parents toute la journée et le papa, à un moment, m’a dit : ‘Emanuele, mais le pape nous écoutait ? Il était vraiment là, avec nous ? Il nous écoutait ? Il s’intéressait à ce que nous disions !’ Ils étaient encouragés par cela, la considération, le fait d’être écoutés. Je crois que, finalement, devant la maladie, nous sommes tous un peu impuissants. Je crois que cela leur a donné une grande force. Je pourrais dire que c’est un des grands signes du Jubilé de la miséricorde ! »
Il explique en quoi consiste le « Projet Enfants » : « Nos maisons – le « Projet Enfants » existe depuis maintenant plus de dix ans – sont un grand encouragement aussi pour toutes les familles qui sont passées dans nos structures. Malheureusement, je dois dire que nous avons des listes d’attente très longues. Il y a énormément de familles dans ces conditions. Le monde de la maladie est caché, on ne le connaît pas. Malheureusement, on n’apprend à le connaître que lorsqu’il vous touche personnellement. Notre témoignage doit être celui de l’ouverture. Il faut faire connaître ces situations, il faut faire connaître les structures ; il en faut de plus en plus parce qu’il y a un grand besoin. Il y a un monde, derrière. Nous avons lancé ce projet justement parce que nous avons vu des personnes, des familles entières dormir dans leur voiture à l’extérieur des hôpitaux. Cela n’est humainement pas possible, surtout pour un chrétien, un croyant ! Il y a des familles qui, malheureusement, sont laissées complètement seules. Peut-être qu’elles ont dû quitter leur pays, leur maison, leur travail, à la suite de la maladie d’un enfant parce que, à ce point-là, vous laissez tout. Et nous ne pouvons pas laisser ces familles seules. »
Dans le livre où il répond à une trentaine de questions des enfants de différents continents, le pape François a répondu que s’il pouvait faire un miracle, s’il devait choisir, il guérirait tous les enfants.

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Constance Roques

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