« J’exprime ma proximité aux Missionnaires de la Charité pour le grand deuil qui les a frappés il y a deux jours, avec le meurtre de quatre religieuses à Aden, au Yémen, où elles s’occupaient des personnes âgées », a déclaré le pape François après l’angélus de dimanche, 6 mars, place Saint-Pierre.
Il a dénoncé « l’indifférence », face à un « violence insensée et diabolique », et il a exhorté « au Nom de Dieu » à reprendre le chemin des négociations et de la paix.
Quatre Missionnaires de la charité (MC) – sœurs de Mère Teresa – ont été assassinées au Yémen, à Aden, vendredi 4 mars : deux d’entre elles venaient du Rwanda, les deux autres de l’Inde et du Kenya. Pour servir leurs hôtes, elles n’avaient pas voulu quitter le pays dont la situation est décrite par des observateurs comme “un enfer”.
En tout, 15 personnes auraient été tuées, dont huit personnes âgées de cette maison de retraite, les quatre religieuses qui y travaillaient, deux autres employées et un vigile. On est sans nouvelles d’un prêtre salésien qui y résidait.
Le pape a ajouté : « Je prie pour elles et pour les autres personnes tuées lors de l’attaque, ainsi que pour leurs proches. Ce sont les martyrs d’aujourd’hui ! Cela ne fait pas la une des journaux, ce ne sont pas des nouvelles ; ces personnes donnent leur sang pour l’Église. »
« Ces personnes sont victimes de l’attaque de ceux qui les ont tuées, mais aussi de l’indifférence, de cette mondialisation de l’indifférence, pour laquelle cela n’est pas important », a dénoncé le pape François.
« Que Mère Teresa accompagne au paradis ses filles martyres de la charité et qu’elle intercède pour la paix et pour le respect sacré de la vie humaine », a conclu le pape.
Une violence insensée et diabolique
Le pape a aussi adressé un télégramme de condoléances, le 5 mars, disant sa prière pour les victimes de l’attaque terroriste – les soeurs et les 12 autres personnes – , sa “proximité spirituelle” aux familles, et à “tous ceux qui sont touchés par cet acte d’une violence insensée et diabolique”.
Il prie pour que ce meurtre ‘éveille les conscience, conduise à un changement des coeurs, et inspire à toutes les parties en présence de déposer les armes, et de reprendre la voie du dialogue”.
“Au Nom de Dieu”
“Au Nom de Dieu”, le pape François “appelle toutes les parties en présence dans ce conflit à renoncer à la violence, et à renouveler leur engagement en faveur du peuple du Yémen, en particulier les plus nécessiteux, quel es soeurs et ceux qui les aidaient cherchaient à servir”.
Il disait sa “sympathie” et sa “solidarité” aux Missionnaires de la charité.
Le pape s’est rendu en visite dans une des maisons des soeurs à Rome.
Avec Constance Roques
