La Fondation Jean-Paul II pour le Sahel finance plus de 91 projets pour presqu’un million de dollars en 2015 (mais d’autres projets sont envisagés), et jusqu’en 2014, elle a financé 3 100 projets (35 millions de dollars).
La réunion annuelle du Conseil d’administration de la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel se tiendra à Dakar, au Sénégal, du 7 au 11 mars, annonce le Conseil pontifical Cor Unum dans ce communiqué que nous traduisons.
Cor Unum publie les chiffres : jusqu’en 2014, les projets financés par la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel sont au nombre de 3 100 pour un total de plus de 35 millions de dollars. La Conférence épiscopale italienne et la Conférence épiscopale allemande, en particulier, sont parmi les plus grands donateurs.
Dès sa naissance en 1984, la Fondation a été confiée par saint Jean-Paul II au Conseil pontifical Cor Unum. Le secrétaire de Cor Unum, Mgr Giampietro Dal Toso, participera au Conseil d’Administration en qualité d’Observateur du Saint-Siège.
Au cours de la réunion, le Conseil sera aussi appelé à examiner les projets en attente de financement : 91 projets ont déjà financés pour l’année 2015, représentant un total de presqu’un million de dollars.
La Fondation réalise – au nom du pape François, en faveur des communautés appartenant aux pays membres de celle-ci (Burkina Faso, Cap Vert, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) – « des projets contre la désertification, dans le secteur environnemental, de la gestion et du développement des unités agricoles, des installations de pompage d’eau, de l’amélioration des eaux potables et des énergies renouvelables ».
Elle s’occupe en outre de « former du personnel technique spécialisé qui puisse se mettre au service de son pays. Au cours des années, la Fondation est devenue un instrument de dialogue interreligieux : en effet, la majorité des bénéficiaires appartiennent à la religion musulmane ».
Elle réalise ces projets avec la collaboration, en particulier, de la Conférence épiscopale italienne, de la Conférence épiscopale allemande, de l’Église et des communautés locales.
« L’indice 2015 de développement humain, qui évalue tous les ans l’indice de développement humain pour chacun des pays de la communauté internationale, a souligné que les 20 derniers pays sur l’échelle appartiennent à l’Afrique et que, parmi ces derniers, sept pays se trouvent dans la zone du Sahel, qui fait partie des régions les plus pauvres de la planète », indique Cor Unum.
Le dicastère précise : « En effet, on estime qu’au Sahel, sur un total de 100 millions de personnes, 24 millions vivent dans des conditions d’extrême précarité nutritionnelle, tandis que 6 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition. Un des principaux problèmes est l’épuisement des ressources naturelles : par exemple, le lac Tchad, bassin aquifère situé à la frontière du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Tchad, et qui alimente environ 2,5 millions de personnes, a vu sa superficie réduire de 80 pour cent au cours des cinquante dernières années. En outre, la région sahélienne est la proie de groupes terroristes qui en ont fait une zone non seulement de violence sur la population mais aussi d’entraînement de leurs guérilleros. »
Les membres du Conseil d’administration sont les suivants : Mgr Sanou Lucas Kalfa, évêque de Banfora (Burkina Faso), président du Conseil d’administration ; Mgr Mamba Paul Abel, évêque de Ziguinchor (Sénégal), vice-président ; Mgr Happe Martin Albert, évêque de Nouakchott (Mauritanie), trésorier ; Mgr Ouédraogo Ambroise, évêque de Maradi (Niger) ; le cardinal Furtado Arlindo Gomes, évêque de Santiago di Capo Verde (Cap Vert) ; Mgr Djitangar Edmond, évêque de Sarh (Tchad) ; Mgr Ellison Robert Patrick, évêque de Banjul (Gambie) ; Mgr Pedro Carlos Zilli, évêque de Bafatá (Guinée Bissau) ; Mgr Traoré Augustin, évêque de Ségou (Mali).
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Fondation Jean-Paul II pour le Sahel: 3 100 projets, plus de 35 millions de dollars
Réunion du Conseil d’administration à Dakar (Sénégal)