La Nouvelle Association pour le Développement de l’Afrique (« New Partnership for Africa’s Development – NEPAD) a été fondée à Abuja au Nigeria au mois d’octobre 2001, par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, de l’Algérie et de l’Egypte. L’objectif est de réduire l’immense différence de niveaux de vie ente l’Afrique et le reste du monde. Quelques chiffres suffisent à eux seuls à décrire la situation : la vie moyenne d’un Africain est de 54 ans, contre 70 pour un Européen ; 58% seulement des Africains ont accès à l’eau potable ; il y a 18 lignes téléphoniques pour 1.000 Africains, contre les 567 pour 1.000 habitants des Pays plus développés.
Les signataires du NEPAD déclarent que l’Afrique dispose de richesses mal exploitées, des ressources naturelles aux ressources humaines et culturelles. Le NEPAD prévoit une alliance entre les Pays africains et entre les Pays les plus développés. Le premier objectif à atteindre est d’assurer la paix et la sécurité, en mettant fin aux guerres qui ensanglantent le continent. Le deuxième est de promouvoir le « bon gouvernement » des institutions africaines. Trop souvent, la corruption et les manques d’efficacité empêchent la bonne exploitation des ressources disponibles. Le troisième motif est d’améliorer l’accès des producteurs africains aux marchés mondiaux, en enlevant les barrières douanières qui protègent les Pays européens et américains, au désavantage des producteurs africains. Le quatrième motif est de créer de nouvelles infrastructures dans le domaine sanitaire, hydrique, énergique et dans celui des télécommunications. Le cinquième motif enfin est la promotion humaine, en investissant dans l’école et dans l’éducation. Jusqu’à présent les Pays qui ont adhéré au NEPAD sont les suivants : Mali, Nigeria, Sénégal, Cameroun, Gabon, Sao Tomé e Principe, Ethiopie, Ile Maurice, Rwanda, Algérie, Egypte, Tunisie, Botswana, Mozambique, Afrique du Sud.
Le fait que le NEPAD a adopté une approche libériste devrait favoriser les investissements en Afrique des Pays les plus avancés. Nous verrons si les paroles seront suivies par les faits », déclare à l’Agence Fides M. Raffaello Zordan, de la rédaction de la revue « Nigrizia », des Missionnaires Comboniens.
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