ROME, Mercredi 21 novembre 2007 (ZENIT.org) – « Mettez le Christ au centre de votre vie » : Benoît XVI s’est adressé en ces termes aux jeunes, en italien, au terme de l’audience du mercredi, place Saint-Pierre.
« Dimanche prochain, disait le pape aux jeunes, dernier dimanche du temps ordinaire, nous allons célébrer la solennité du Christ Roi de l’univers. Chers jeunes, placez Jésus au centre de votre vie ».
« Que le Christ qui a fait de la croix un trône royal vous enseigne, chers malades, à comprendre la valeur rédemptrice de la souffrance vécue en union avec lui. Je vous invite, chers jeunes mariés, à placer Jésus au centre de votre chemin matrimonial ».
Le site officiel de la liturgie catholique en France rappelle que cette solennité du Christ Roi de l’univers, qui tombe le dernier dimanche de l’année liturgique, a été instituée par le pape Pie XI en 1925 par l’encyclique « Quas Primas ».
Le Christ, roi des coeurs
Le pape Pie XI y explique les fondements de ce titre du Christ : « Depuis longtemps, dans le langage courant, on donne au Christ le titre de Roi au sens métaphorique; il l’est, en effet, par l’éminente et suprême perfection dont il surpasse toutes les créatures. Ainsi, on dit qu’il règne sur les intelligences humaines, à cause de la pénétration de son esprit et de l’étendue de sa science, mais surtout parce qu’il est la Vérité et que c’est de lui que les hommes doivent recevoir la vérité et l’accepter docilement. On dit qu’il règne sur les volontés humaines, parce qu’en lui, à la sainteté de la volonté divine correspond une parfaite rectitude et soumission de la volonté humaine, mais aussi parce que sous ses inspirations et ses impulsions notre volonté libre s’enthousiasme pour les plus nobles causes. On dit enfin qu’il est le Roi des cœurs, à cause de son inconcevable charité qui surpasse toute compréhension humaine et à cause de sa douceur et de sa bonté qui attirent à lui tous les cœurs: car dans tout le genre humain il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais personne pour être aimé comme le Christ Jésus ».
Pie XI précise : « Le nom et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot, au Christ dans son humanité; car c’est seulement du Christ en tant qu’homme qu’on peut dire: Il a reçu du Père la puissance, l’honneur et la royauté ; comme Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, il ne peut pas ne pas avoir tout en commun avec le Père et, par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures ».
Attendre la venue du Christ avec diligence
Le pape évoque ensuite différents passages de l’Ancien et du Nouveau Testament attestant cette royauté du Christ.
Puis le pape souligne les bienfaits d’une telle fête liturgique pour le Peuple de Dieu en disant : « Pour pénétrer le peuple des vérités de la foi et l’élever ainsi aux joies de la vie intérieure, les solennités annuelles des fêtes liturgiques sont bien plus efficaces que tous les documents, même les plus graves, du magistère ecclésiastique ».
Enfin, Pie XI insiste sur deux aspects de la fête : un aspect eschatologique (dans l’attente diligente du retour du Christ) et donc apostolique, et sa valeur de « réparation ».
Du point de vue de l’apostolat, le pape explique en effet : « La fête, désormais annuelle, du Christ-Roi Nous donne le plus vif espoir de hâter le retour si désirable de l’humanité à son très affectueux Sauveur. Ce serait assurément le devoir des catholiques de préparer et de hâter ce retour par une action diligente (…). Du jour où l’ensemble des fidèles comprendront qu’il leur faut combattre, vaillamment et sans relâche, sous les étendards du Christ-Roi, le feu de l’apostolat enflammera les cœurs, tous travailleront à réconcilier avec leur Seigneur les âmes qui l’ignorent ou qui l’ont abandonné, tous s’efforceront de maintenir inviolés ses droits ».
« Une fête célébrée chaque année chez tous les peuples en l’honneur du Christ-Roi sera souverainement efficace pour incriminer et réparer en quelque manière cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu’a engendrée le laïcisme. Dans les conférences internationales et dans les Parlements, on couvre d’un lourd silence le nom très doux de notre Rédempteur; plus cette conduite est indigne et plus haut doivent monter nos acclamations, plus doit être propagée la déclaration des droits que confèrent au Christ sa dignité et son autorité royales », ajoute Pie XI.