ROME, Mercredi 20 août 2008 (ZENIT.org) – Saint Bernard de Clairvaux « excellait ‘à faire distiller des textes bibliques le sens qui s’y trouvait caché’ », a expliqué Benoît XVI, en ce jour de la fête du grand docteur de l’Eglise.
Le pape a évoqué les saints que l’Eglise fête cette semaine, dans une catéchèse centrée sur « le charme naturel de la sainteté », depuis Castel Gandolfo.
« Aujourd’hui, soulignait le pape, nous rappelons Bernard de Clairvaux qui fut appelé par le Pape Pie VIII ‘doctor mellifluus’, parce qu’il excellait ‘à faire distiller des textes bibliques le sens qui s’y trouvait caché’. Ce mystique, désireux de vivre plongé dans la ‘vallée lumineuse’ de la contemplation, fut conduit par les événements à voyager à travers l’Europe pour servir l’Eglise, dans les nécessités de l’époque et pour défendre la foi chrétienne ».
Benoît XVI rappelait aussi l’amour de saint Bernard pour la Vierge Marie en disant : « On l’a également appelé le ‘docteur marial’ non pour avoir beaucoup écrit sur la Vierge, mais parce qu’il sut saisir son rôle essentiel dans l’Eglise, en la présentant comme le modèle parfait de la vie monastique et de tout autre forme de vie chrétienne ».
A l’occasion du VIIIe centenaire de la mort de saint Bernard, le pape Pie XII écrivait, dans son encyclique, Doctor Mellifluus, du 24 mai 1953 : « Que tous s’approchent donc avec une confiance plus grande qu’auparavant, du trône de miséricorde et de grâce de notre Reine et Mère, pour demander le secours dans l’adversité, la lumière dans les ténèbres, le réconfort dans la douleur et les larmes ».
Saint Bernard de Clairvaux est né en 1090. Son père était Chevalier du Duc de Bourgogne.
Après ses études à Châtillon-sur-Seine, il choisit en 1112 d’entrer à Cîteaux dans l’ordre cistercien avec 30 de ses parents et amis qu’il a convertis à son idéal. Moins de quatre ans plus tard il est chargé de fonder l’Abbaye de Clairvaux, ‘La Claire Vallée’.
Mais rapidement, l’essor de Clairvaux permet de créer les premières abbayes de la filiation claravalienne, Trois-Fontaines et Fontenay. Et dès 1120 Bernard de Clairvaux intervient partout où il pense que l’Eglise est attaquée.
En 1128 au Concile de Troyes, Bernard de Clairvaux reconnaît l’ordre des Templiers, moines-chevaliers au service des pèlerins vers Jérusalem.
A partir de 1130 alors que 2 papes revendiquent le siège pontifical, on lui demande d’intervenir. Il se prononce en faveur d’Innocent II contre Anaclet. Il rallie le Roi de France et l’Empereur d’Allemagne à la cause de l’unité de l’Eglise. Il visite les villes d’Italie pour les rallier à cette unité. Au Concile de Sens en 1140, Bernard de Clairvaux rallie Rome à la querelle qui l’oppose à Abélard, maître-dialecticien de l’université de Paris.
En 1145, Bernard Paganelli, moine de Clairvaux, devient Pape sous le nom d’Eugène III. L’abbé de Clairvaux lui dédit son livre: « De la Considération ».
En 1146, à Pâques, Bernard prêche la seconde croisade au Vézelay. A Noël il prêche à Spire. Il intervient à Mayence pour empêcher les massacres de juifs par les fanatiques. Mais la seconde croisade sera un échec militaire.
1153 : Bernard meurt en laissant derrière lui une filiation de 68 abbayes qui créèrent elles-même plus de 350 monastères. Les écrits de grande valeur de l’abbé de Clairvaux le placent parmi les grands auteurs du XIIème siècle.