ROME, Mercredi 11 mars 2009 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a lancé un appel à la paix, condamnant fermement les « abominables actes de terrorisme » qui viennent de secouer l’Irlande du Nord (Ulster).
Il a condamné ces attentats, qui visent à arrêter le processus de paix, à la fin de l’audience hebdomadaire, ce mercredi matin, place Saint-Pierre.
« C’est avec une profonde douleur que j’ai appris l’assassinat de deux jeunes soldats britanniques et d’un policier en Irlande du Nord », a déclaré le pape.
« Je condamne dans les termes les plus forts, ces abominables actes de terrorisme qui, non seulement profanent la vie humaine, mais mettent sérieusement en danger le processus politique en cours en Irlande du Nord, et risquent de détruire les grandes espérances engendrées par ce processus dans la région et dans le monde », a déclaré Benoît XVI.
Il a dit prier pour que « plus personne ne tombe dans cette horrible tentation de violence et que tous redoublent d’efforts pour continuer à construire – à travers un patient effort de dialogue – une société en paix, juste, et réconciliée ».
Le pape a assuré les familles des victimes et des blessés de sa « proximité spirituellle ».
Le meurtre d’un policier, lundi soir, près de Belfast, serait le fait d’un groupe armé déclaré « très dangereux » par des observateurs sur place, et hostile au récent processus de paix – qui a permis à catholiques et protestants de gouverner ensemble cette partie de l’Irlande qui est territoire britannique. Deux soldats britanniques ont été tués samedi, 7 mars, sous le feu d’un groupe non encore identifié.
Le 28 juillet 2005, l’Armée républicaine irlandaise (IRA) qui se revendique catholique, avait déclaré renoncer à la lutte armée en Ulster. Une déclaration saluée par Benoît XVI lors de l’angélus du 31 juillet, depuis Castelgandolfo : le pape avait encouragé les deux parties en présence à « renforcer la confiance réciproque », « promouvoir la réconciliation » et « consolider les négociations visant à une paix juste et durable ».
Plus récemment, Benoît XVI s’était réjouit des progrès du processus de paix en Irlande du Nord (Ulster) et il avait souligné qu’une « paix durable » requiert « le pardon, la réconciliation et le respect mutuel », dans son discours du 17 septembre 2007, à Castelgandolfo, au nouvel ambassadeur d’Irlande (Eire) près le Saint-Siège, M. Noel Fahey (cf. Zenit du 18 septembre 2007).
Anita S. Bourdin