Mgr Tomasi rappelle l'enjeu de la Conférence de Genève contre le racisme

En tant qu’observateur permanent du Saint-Siège au Bureau de l’ONU à Genève

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ROME, Mardi 21 avril 2009 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège est préoccupé par « un problème humain de grande importance : que la dignité de chaque personne doit être valorisée et respectée et que l’on ne peut accepter qu’il y ait des catégories de personnes considérées inférieures ou ayant moins de valeur pour des raisons de races, d’appartenance ethnique ou de confession religieuse ».

C’est ce qu’a déclaré Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège au Bureau des Nations unies à Genève, au micro de Radio Vatican.

Depuis lundi et jusqu’au 24 avril, 30 ministres des Affaires étrangères et 4 chefs d’Etat d’une quarantaine de pays ainsi qu’une délégation du Saint-Siège sont réunis dans la capitale suisse dans le cadre de la seconde conférence des Nations unies sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie, 8 ans après la rencontre de Durban, en Afrique du Sud.

Mgr Tomasi a commenté les polémiques à la conférence de l’ONU et le boycottage de certains pays, parallèlement aux déclarations du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège (cf. Zenit 21 avril).

« Du point de vue du Saint-Siège, a-t-il dit sur les antennes de Radio Vatican, nous regardons avant tout la substance de cette conférence, autrement dit nous voyons qu’il y a en ce moment de nouvelles formes de racisme, de discrimination à l’encontre de groupes d’émigrés, de communautés indigènes, de groupes qui, au plan financier, sont marginalisés ».

« Le premier point à souligner est une question d’éthique, c’est-à-dire qu’on ne peut bafouer la dignité d’aucune personne, toutes les personnes sont des enfants de Dieu qui ont tous la même valeur », a-t-il dit.

« Devant cette nécessité, a poursuivi Mgr Tomasi, la présence dans les négociations et à la conférence même, nous paraît une nécessité au jour d’aujourd’hui, pour faciliter justement ce cheminement de la communauté internationale à trouver de nouvelles formes de lutte contre les discriminations ».

Concernant le dernier document des négociations, Mgr Tomasi rappelle que le texte réaffirme la nécessité de « combattre toute forme d’antisémitisme, d’islamophobie et de christianophobie ».

Il souligne que dans ce document figurent « une mention explicite à l’holocauste qui ne saurait être oubliée, de même qu’une reformulation très claire du droit à la liberté d’expression qui dit que l’exercice de ce droit doit être soutenu et préservé. Donc, on ne comprend pas très bien la raison de ces absences ».

« Le Saint-Siège, a souligné Mgr Tomasi, n’est lié à aucune position politique à caractère immédiat, il va directement au cœur du problème, qui est un problème humain de grande importance : que la dignité de chaque personne doit être valorisée et respectée et que l’on ne peut accepter qu’il y ait des catégories de personnes considérées inférieures ou ayant moins de valeur pour des raisons de races, d’appartenance ethnique ou de confession religieuse ».

A propos des discriminations dont sont souvent victimes les chrétiens, et qui ne font pas la une des journaux, Mgr Tomasi a estimé que « ce problème est un problème qui fait lentement son chemin dans la conscience internationale » mais il pense que « le chemin à faire est encore long ».

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ZENIT Staff

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