ROME, Mercredi 14 octobre 2009 (ZENIT.org) – Aux Comores, l’administrateur apostolique déplore la pression de l’islam et le manque de liberté des chrétiens.
Le P. Jan Geerits, S.D.S., administrateur apostolique de l’Administration apostolique des Comores, a pris la parole devant l’assemblée synodale mardi soir.
Il a souligné la liberté spirituelle en disant : « Chaque homme est unique » et « a la faculté de choisir librement d’être (ou de ne pas être) l’image de son Créateur ».
« Dieu nous invite et nous propose constamment de dire oui, a souligné le P. Geerits, mais avec une patience qui nous dépasse, sans jamais contraindre ou forcer sa créature », et de citer l’exemple du Bon larron « qui a dit oui à la dernière minute ».
Il déplore l’injustice qu’il y a à « obliger son égal à être musulman et d’exclure du salut a priori tous ceux qui ne suivent pas l’islam ».
Il y voit un grave obstacle à la réconciliation : « Cette injustice ne peut jamais conduire à une réconciliation et paix profonde avec les musulmans et elle doit être reconnue un jour comme une erreur intellectuelle et confessionnelle par leurs leaders » et « par leurs simples fidèles, pour que ce mur de séparation s’écroule finalement comme d’autres se sont déjà écroulés dans le passé ».
En même temps, pour répondre à ces « barrières » et « limites » dans l’œuvre d’évangélisation aux Comores, le P. Geerits évoque quatre autres points.
Tout d’abord, « c’est l’Esprit Saint qui réalise et construit le Royaume de Dieu, même là où cela semble être inutile ou impossible selon la logique humaine ».
Ensuite, c’est « en se nourrissant de la prière, de l’Eucharistie et de la grâce de Dieu » que « le missionnaire participe à cette joie que notre Pasteur Jésus avait promise à ces apôtres ».
Troisième point, les chrétiens étant une minorité, ils courent le danger de « s’enfermer » et de se « décourager ». Pourtant, c’est justement la « petitesse » de ces communautés catholiques qui les incite « à s’investir intégralement dans la mission d’être le sel de la terre et la lumière du monde ».
Enfin, ne pouvant évangéliser « par la bouche et la parole », les catholiques des Comores se sentent poussés à « parler avec leurs mains », autrement dit, « à servir la population en toute humilité par des œuvres de charité ».