ROME, Mercredi 4 novembre 2009 (ZENIT.org) – La fête liturgique de saint Charles Borromée, ce 4 novembre était naguère chômée au Vatican : c’était la fête du saint patron de baptême de Jean-Paul II-Karol Wojtyla. Benoît XVI l’a rappelé aujourd’hui en s’adressant aux Polonais présents à l’audience du mercredi, place Saint-Pierre.
En la fête de saint Charles Borromée, a rappelé Benoît XVI, en polonais, « nous rappelons mon prédécesseur le Serviteur de Dieu Jean-Paul II ».
Benoît XVI a souhaité que « l’exemple de la vie » et de « l’enseignement » de Jean-Paul II « nous confirment dans la foi et nous inspirent sur le chemin de la sainteté ».
Benoît XVI a également recommandé aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés, l’exemple de saint Charles Borromée en rappelant la fête liturgique de ce « célèbre évêque du diocèse de Milan, qui, animé d’un ardent amour pour le Christ, a été un maître et un guide de ses frères infatigable ».
« Que son exemple vous aide, chers jeunes, à vous laisser conduire par le Christ dans vos choix quotidiens ; qu’il vous encourage, chers malades, à offrir vos souffrances pour les pasteurs de l’Eglise et pour le salut des âmes ; qu’il vous soutienne, chers jeunes mariés, pour fonder votre famille sur les valeurs évangéliques ».
Saint Charles Borromée (Carlo Borromeo, 1538 – 1584) a été, au lendemain du concile de Trente, auquel il a participé, un fécond artisan de la Réforme catholique, notamment en réformant les abus qui s’étaient introduits dans l’Église, et en veillant à la rédaction du Catéchisme voulu par le concile (1566).
A Milan, il ouvrit un séminaire pour la formation du clergé, il restaura l’observance de la règle des couvents. Lors de la peste de 1576, il s’efforça de secourir et réconforter les malades de toutes les façons. Epuisé, il s’éteignit à 46 ans. Les guérisons miraculeuses qui eurent lieu sur son tombeau explique sa rapide canonisation, en 1610 par le pape Paul V.
Déjà, à l’angélus du 4 novembre 2007, Benoît XVI avait salué le grand Charles Borromée en disant : « Sa figure se détache au XVIe s. comme modèle de pasteur exemplaire par sa charité, sa doctrine, son zèle apostolique, et surtout, par sa prière : « les âmes, disait-il, se conquièrent à genoux ». Consacré évêque à 25 ans, il mit en pratique la consigne du concile de Trente qui imposait aux pasteurs de résider dans leurs diocèses respectifs, et il se consacra totalement à l’Eglise ambrosienne ».
Le pape expliquait que l’évêque visita son diocèse « trois fois, de long en large », mais aussi qu’il « convoqua six synodes provinciaux et onze diocésains ; il fonda des séminaires pour la formation d’une nouvelle génération de prêtres ; il construisit des hôpitaux et destina les richesses de sa famille au service des pauvres ; il défendit les droits de l’Eglise contre les puissants, renouvela la vie religieuse et institua une congrégation nouvelle de prêtres séculiers, les Oblats ».
Sa charité méprisa le danger lorsque la peste sévit en 1576 : « Il visita les malades et les réconforta et il dépensa pour eux tous ses biens ».
« Sa devise tenait en un seul mot : « Humilitas ». L’humilité le poussa, comme le Seigneur Jésus, à renoncer à lui-même pour se faire le serviteur de tous », avait conclu le pape.
Anita S. Bourdin