ROME, Jeudi 5 novembre 2009 (ZENIT.org) – Lors de son voyage au Cameroun en mars dernier, le Pape Benoît XVI avait cité en exemple un grand prêtre de ce pays : le père Simon Mpeke, que les fidèles camerounais appelaient affectueusement « Baba Simon » (papa Simon).
« Vous savez combien ‘le missionnaire aux pieds nus’ dépensa toutes les forces de son être dans une humilité désintéressée, ayant à cœur de secourir les âmes, sans s’épargner les soucis et les peines du service matériel de ses frères », a dit le pape dans la Basilique Marie, Reine des Apôtres de Yaoundé (cf. ZENIT, 18 mars 2009).
Né en 1906, Baba Simon a été baptisé à l’âge de 12 ans. Au début des années vingt, en feuilletant une revue avec deux amis, il lut pour la première fois des nouvelles sur un prêtre africain, ce qui n’était guère courant à l’époque. A la suite de cela, les trois garçons décidèrent de devenir eux aussi des prêtres.
En cette année sacerdotale, rappelle l’association internationale caritative Aide à l’Eglise en détresse (AED), Simon Mpeke peut être aussi un exemple pour les prêtres non africains.
« Durant toutes ses années de ministère, souligne l’association, Baba Simon n’arrivait même pas à garder pour lui une paire de chaussures : tout ce qu’il possédait il l’offrait aux autres » .
« Sa capacité à se sacrifier, son profond amour du prochain, son zèle à annoncer l’Evangile le consumèrent jusqu’à sa mort, survenue en 1975, à la veille de l’Assomption de la Vierge ».
« Baba Simon est l’Evangile de Jésus Christ mis en pratique », a dit l’un de ses confrères.
Son procès en béatification est en cours. Beaucoup d’Africains veulent suivre son exemple, mais souvent la pauvreté fait obstacle, quand elle n’obstrue pas le chemin de ceux qui veulent devenir prêtres.
Dans l’archidiocèse de Bertoua, à l’est du Cameroun, 92 jeunes se préparent actuellement à être ordonnés
L’archevêque, Mgr Roger Pirenne, reconnait que les conditions économiques permettent à peine de financer le séminaire et qu’il y a un urgent besoin d’aide.
« Je suis convaincu que vous ne voulez pas nous voir contraints de devoir refuser des candidats par manque de ressources financières, mais il est sûr que nous nous trouvons dans les conditions d’envisager une telle possibilité », écrit-il dans une lettre à l’AED.
« Nous avons une grande responsabilité à l’égard de tous ces jeunes. Le Seigneur nous les a confiés pour en faire des prêtres, et pour qu’ils travaillent à Sa grande mission dans l’archidiocèse de Bertoua », ajoute-t-il.
L’AED a promis à l’archevêque 25.000 euros de manière à ce qu’il ne refuse aucun candidat qui frappe à sa porte ».