ROME, Mercredi 25 Novembre 2009 (ZENIT.org) – Alors que la ville de Lyon s’apprête à recevoir des milliers de visiteurs les 5, 6, 7 et 8 décembre, à l’occasion de la Fête de l’Immaculée Conception, le diocèse de Lyon prépare une immense opération « portes ouvertes » de façon à accueillir tous ceux qui le souhaitent pour un temps de dialogue, de rencontre amicale, historique, architecturale ou spirituelle, a annoncé le diocèse de Lyon dans un communiqué de presse, le 24 novembre.
Le cardinal Philippe Barbarin lancera officiellement la « Mission du 8 décembre 2009 », vendredi 27 novembre à 19h, à la primatiale Saint-Jean.
Grâce à plusieurs centaines de « missionnaires du 8 » (des bénévoles, souvent jeunes), la plupart des églises du centre ville seront ouvertes jusqu’à minuit durant les quatre journées de la fête des lumières.
D’ici le 8 décembre, ces missionnaires distribueront dans les rues de Lyon 80 000 plans de la ville, agrémentés des principaux rendez-vous proposés par les paroisses, par les sanctuaires et par les lieux de prière (l’intégralité du programme des célébrations du 8 décembre est en ligne ici).
Dans une vidéo publiée sur le site du diocèse, le cardinal Philippe Barbarin invite les catholiques à devenir missionnaires du 8 et à s’inscrire, dès maintenant, sur internet ou auprès de leur paroisse.
Les 5, 6, 7 et 8 décembre, le diocèse proposera des temps de formation chaque matin, de 9h à 11h, à Fourvière, dans le cadre de « l’école de la mission ».
L’association « Grand 8 » renouvelle et développe la visibilité de sa campagne « Merci Marie ». Pour Lyon, cette année, on compte 10 000 affiches destinées aux immeubles de façon à inviter les Lyonnais à placer des lumignons à leurs fenêtres, 200 affiches « abribus », 200 affiches « gare, tram et métro » et 400 affiches diffusées chez les commerçants. 600 affiches seront aussi exposées chez les commerçants de la région parisienne.
Les illuminations du 8 décembre à Lyon, sont liées au culte de la Vierge Marie, dont la colline de Fourvière est le haut-lieu. En 1852, on achevait à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.
Ce jour-là, des feux d’artifice étaient prévus mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta.
« Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu… La ville s’était embrasée en un instant. Bientôt, il ne restait plus, sur la vaste étendue des quais, des rues, des passages ignorés et des cours invisibles, aucune fenêtre obscure. Les petits marchands, les clochers, illuminaient leurs baraques, leurs voitures et jusqu’aux bordures des trottoirs… Quelques feux de Bengale s’allumèrent sur les toits de la chapelle de Fourvière, la statue de la Vierge apparaît et la grosse cloche de Saint Jean, cet éloquent interprète des joies publiques, est lancée à toute volée. A huit heures, la population entière était dans la rue, circulant, paisible, joyeuse et attendrie. On se serrait la main sans se connaître, on chantait des cantiques, on applaudissait, on criait : ‘Vive Marie !’ Les étrangers n’en revenaient pas de leur surprise, et les Lyonnais, tout remplis qu’ils étaient de cette fête improvisée, se demandaient comment, en un instant, une population de trois cent mille âmes avait pu être saisie de la même pensée ».
L’événement éphémère d’une nuit devint institution. On prépara avec soin les illuminations de 1853. Quant à celles de 1854, elles furent un triomphe, car elles coïncidaient avec la proclamation par le Pape, à Rome, du dogme de l’Immaculée Conception. Les Lyonnais avaient la fierté des précurseurs. Depuis, chaque année, le soir du 8 décembre, les Lyonnais illuminent leur ville pour la fête de l’Immaculée Conception.