ROME, Mercredi 25 novembre 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI salue la mémoire d’un de ses « lumineux » prédécesseurs, au XVIIIe s., Benoît XIII Orsini, et son « ardeur apostolique ».
A la fin de l’audience du mercredi, le pape a salué les pèlerins italiens dont des représentants du Centre Benoît XIII, de Gravina – ville natale de ce pape, dans la région des Pouilles, près de Bari -, et leur évêque, Mgr Mario Paciello.
Le pape Benoît XVI a exhorté les membres de ce centre à « faire connaître toujours davantage la figure lumineuse de ce pontife, qui a servi l’Evangile et l’Eglise avec ardeur apostolique ».
Ce centre veut promouvoir la recherche sur ce pape à la spiritualité éminente, marqué par l’ascèse, très soucieux des pauvres, de la vie chrétienne, des défis sociaux, féru d’histoire et d’art, d’archivistique et d’urbanisme.
Le pape Benoît XIII, Pietro Francesco Orsini (2 février 1649, Gravina in Puglia près de Bari – 21 février 1730) a été le successeur d’Innocent XIII. Il ne faut pas le confondre avec l’antipape d’Avignon (Pedro de Luna, 1394-1417).
Devenu pape le 29 mai 1724 alors qu’il était évêque de Césène, il prit le nom de Benoît XIII. C’est lui qui a canonisé Saint Jean de La Croix (27 décembre 1726).
Pietro Francesco Orsini avait embrassé la vie religieuse chez les Dominicains (1667) sous le nom de Vincenzo Maria, et devint cardinal à vingt-trois ans (1672) par la faveur de Clément X, son parent, puis évêque de Manfredonia (1675), et ensuite de Césène en Romagne (1680), avant d’être nommé archevêque de Bénévent (1686). Ce pasteur démontra zèle et compétence.
Il fut élu pape le 29 mars 1724, il choisit le nom de Benoît et décida de signer Benoît XIII et non Benoît XIV, ce qui rangeait officiellement son homonyme d’Avignon parmi les antipapes.
Une des affaires délicates de son pontificat est la gestion de l’hérésie janséniste : leur doctrine a été condamnée par la bulle Unigenitus (1713) de Clément XI. Mais Benoît XIII encourage une interprétation modérée de ce document. Un des adversaires de cette bulle, l’évêque Soanen de Senez est déposé par le concile d’Embrun (1727), et le cardinal de Noailles, archevêque de Paris accepte le document (1728).
Anita S. Bourdin